Il paraît qu’à Sciences-Po Paris, des fascistes ont organisé la journée du voile intégral. Non pas des membres du Front National, qui auraient ainsi pu se moquer de l’accoutrement. Non. Ceux-là se réclament de Jean Moulin paraît-il.
Papa, t’as bien fait de mourir le premier mai 1988.
Non, je veux dire des fascistes contemporains, ceux de l’islam tel qu’ils le sentent. A Sciences-Po Paris.
J’aurais bien aimé faire Sciences-Po. Ça en jette. Enfin, à l’époque, c’était la grande classe. J’ai imaginé une (...)
Mes élucubrations
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La société ouverte et ses ennemis, tome 53
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15 avril 2016, par Grosse FatigueC’est fou comme on est bête. Des journalistes sont allés interroger des électeurs obèses du Front National dans le Nord, là où l’on parle bizarrement. Tout était comme un fait exprès, la dame ouvre sa porte, elle vote FN, et envoie tout balader, vous pensez bien. Elle leur dit que l’on donne de l’argent pour les migrants, pour les loger, alors qu’elle, avec son alcoolisme, sa bedaine, son tabagisme, son mari mort (j’imagine), et sa fille enceinte à douze ans, on lui donne rien. Et qu’elle se débrouillera (...)
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De l’émotion dans les ruines
14 avril 2016, par Grosse FatigueJ’ai longtemps imaginé les sensations que mon père a pu avoir en rentrant à la maison fin 44. La ville était à moitié détruite, l’incendie avait fait rage des boulevards à la Loire, il était revenu là, après la Campagne d’Italie et celle d’Allemagne, au milieu des Spahis et des Goumiers. Que ressent-on dans les ruines ?
La rue où vivait ma mère avait disparu dans les flammes.
J’y ai pensé à nouveau en écoutant une journaliste l’autre soir, lorsqu’elle était revenue en Tchétchénie, et que tout avait été (...) -
Le complot
13 avril 2016, par Grosse FatigueJe crois que mes propres enfants y croient. C’est quelque chose d’encore très flou comme beaucoup de choses sérieuses peuvent l’être quand on n’a pas vingt ans, ou bien dois-je reculer le temps et penser que le sérieux n’arrivera qu’à trente ou quarante ans.
Voire jamais comme dans mon cas. Mais c’est une autre histoire.
J’ai écouté des étudiants l’autre jour. De l’oreille gauche on me parlait réunions et audits et je n’écoutais plus la soupe habituelle de l’américanisation pédagogique. A ma droite, des (...) -
Une nuit à dormir debout
12 avril 2016, par Grosse Fatigue"Nuit debout", le titre prête à confusion. Combien de fois ai-je passé la nuit à Paris, à déambuler pour aller nulle part, juste pour le plaisir de me perdre, d’aller à pied du lieu de la fête jusqu’à une improbable adresse où existe peut-être encore quelqu’un qui a bien voulu m’héberger ? Des dizaines de fois, avec ce plaisir renouvelé, hiver comme été, de la terrasse du café à six heures du matin, des voitures rondes et carrées dans les films avec Pierre Richard, la terrasse en noir et blanc et le serveur (...)
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Confusion
11 avril 2016, par Grosse FatigueUne charmante lectrice me rappelle à l’ordre "Oh, Fatigue, tu écris n’importe quoi ces temps-ci, disons surtout quand t’écris parce que t’écris plus beaucoup, et c’est un peu tordu ce que tu racontes, on comprend pas grand-chose, tu sautes beaucoup du coq-à-l’âne, qu’est-ce qui t’arrive bon sang ?"
Oui sans doute.
Il faut dire encore une fois que tout a été dit depuis Platon et la Caverne, depuis Lascaux et la Grotte. Depuis que le Général de Gaulle est mort. Et encore, je ne parle que de littérature. (...) -
De ma génération
11 avril 2016, par Grosse FatigueArrivé à la ferme en vélo, j’ai regardé la tête des gens. Je sais à peu de choses près ce qu’ils pensent, ce qu’ils fument, ce qu’ils font. Des gamins jouent dans les champs, mais difficilement, car les gamins ne savent plus jouer dans les champs.
Il n’y a plus de champ.
Il n’y a plus de quoi jouer.
Il n’y a plus beaucoup de gamins.
Et il y a mieux à faire.
Les gens attablés écoutent une chorale en plein air. Je pense que le chanteur est Anglais parce qu’il est édenté et que l’accent qu’il beugle rime (...) -
A vélo zen
11 avril 2016, par Grosse FatigueJ’ai juste envie de partir en vélo la tête vide. Je pars généralement la tête pleine, ce qui est gênant dans les côtes, et ce sont pourtant les côtes que je préfère. Partir la tête vide, traverser la France, l’Espagne, voir le Maroc, traverser la Mauritanie, le Sénégal, finir au Brésil et prendre peut-être un billet retour peut-être. Peut-être.
J’ai atteint le niveau du zen bien avant ma mort je crois. Je n’ai plus envie de rien. Juste regarder les bourgeons dans ce moment magique de printemps où leur (...) -
Ni droite ni gauche : Macron pauv’con
7 avril 2016, par Grosse FatigueAh, Emmanuel Macron ! Mais quel ! Mais quel !
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Pour coller à l’époque, il faut renifler le vent d’ouest. Le vent d’ouest est à la tolérance généralisée, quitte à y laisser quelques plumes quand il s’agit de tolérer ceux qui veulent notre mort. Ce qui nous donne trois ou quatre attentats, rien pour empêcher les chauffeurs de taxis de consommer plus pour vivre mieux.
Mais Macron ! Mais quel con !
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La sur-réalité
7 avril 2016, par Grosse FatigueAvant j’étais audiophile. C’était pathétique. C’est une pathologie. Il fallait que j’écoute des tas de chaînes hi-fi hors de prix. L’audiophile est un type qui passe son temps à le perdre en jetant son argent par les fenêtres pour écouter Dark Side of the Moon en conditions réelles. Et les conditions réelles, ça n’existe pas : il s’agit juste d’un enregistrement, si bon soit-il.
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J’ai longtemps voulu me débarrasser de mon fétichisme, en évitant les pires. Ce matin, j’ai (...)
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