J’aime le cardinal Barbarin. Je l’adore. J’en rêve. C’est un homme fantastique. A mon amie Joëlle qui nous proposait d’assister à une conférence sur l’empreinte du monde chrétien dans la Gaule, j’ai proposé l’inverse. L’empreinte de la gaule dans le chrétien, l’origine de l’esprit gaulois, et Barbarin m’y aide bien.
Quoi de plus terriblement catholique et français, quoi de plus vichyste au final, que ce cardinal, sa mitre et son goupillon ?
Rien !
J’adore !
Qu’on le laisse en place !
J’ai vu Spotlight, ce (...)
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Petits ras-le-bol
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L’empreinte de la gaule dans le Chrétien
17 mars 2016, par Grosse Fatigue -
La théorie des incapables
14 mars 2016, par Grosse FatigueJ’ai encore été confronté à la théorie des incapables. Ça rassure les gens mais ça me rend fou. Encore une fois, on m’a dit : "Je ne suis pas doué". Encore une fois, j’en ai marre.
Toujours ce scénario. D’un côté les doués, de l’autre côté les autres. Il existe sans doute des surdoués, des extra-terrestres, des physiciens, des violonistes, des matheux, des autistes. Des gens qui joueraient facilement du piano POUR PEU QU’IL Y AIT UN PIANO CHEZ EUX.
Et puis il y aurait ceux qui se sont persuadés qu’ils (...) -
L’art de lire est en train de se perdre
26 février 2016, par Grosse FatigueC’est James Ellroy qui le dit, dans "Books" ce mois-ci (mars 2016, page 16). Je reste fasciné par le personnage, comme coupé du monde ou plutôt de l’époque, du moment, enfermé dans son asile de fou qui oscille des années trente à 1972, avec des flics corrompus, beaucoup de racisme, Los Angeles, du noir et blanc et surtout du noir, en anglais dans le texte. NOIR.
Ellroy nous explique à quel point il est nécessaire d’être totalement obsédé, concentré, obnubilé par ce que l’on a à dire, et rien d’autre. (...) -
Agriculteur : vas chier
25 janvier 2016, par Grosse FatigueMon père avait des cousins paysans dans les années trente, celles du vingtième siècle. Enfant, nous allions les voir certains dimanches et ces dimanches étaient des bénédictions. Il y avait la rivière et les vairons, les fossés pleins d’argile blanche ou brune ou grise, de gros silex à rechercher, à boire et à manger, et le lait de l’unique vache qui leur restait : c’était chaud et dégueulasse, écœurant à souhait, j’étais l’unique participant d’un concours d’enfant habitué au pasteurisé. C’était si bien.
Le (...) -
Avant-garde merde
10 septembre 2015, par Grosse FatigueL’important, c’est l’avant-garde. On expose des œuvres d’avant-garde. Houellebecq est d’avant-garde. Il parle de porno et de trous, de femmes lubriques et de choses insensées, des frustrations sexuelles des quidams mal-nés qui, comme lui, sont affublés d’un inesthétisme qui les pousse à se surpasser pour conquérir les femmes par la promesse d’une gloire dans la fumée de cigarettes et l’odeur de vieux slip.
Le reste, c’est du déjà-vu.
Il faut choquer.
Il faudrait faire un roman sur l’épilation définitive (...) -
Migrants
4 septembre 2015, par Grosse FatigueJ’ai traversé le Massif Central par le nord cet été. J’aime le Massif Central. C’est un socle commun. Un continent. Quand je pense que c’était une île avant d’être au milieu de nous.
En traversant en voiture, on peut voir les bicoques abandonnées. Et encore : il doit y en avoir bien plus, sur les départementales plus lointaines qui ne sont pas à la croisée des chemins.
J’ai traversé mon supermarché ce matin. Des millions de références, la quête de l’inutile comme récompensée en permanence, comme si notre (...) -
Un couple paradoxal
9 juillet 2015, par Grosse FatigueCe n’est pas la première fois que je les vois. D’ailleurs, s’ils sont identiques, ce ne sont pas les mêmes. L’accoutrement faisant l’uniforme permet de les distinguer facilement de la foule globalisée tatouage piercing etc. ETC.
Je les ai vus hier sur la place principale de mon patelin. Elle est voilée comme un trois mâts, mais sans Corto Maltese ni Rimbaud ni Tabarly. Je veux dire : il n’y a pas de vent. Juste des amarres. Le voile est sa propre censure, son masque de honte d’elle-même, la (...) -
L’origine de l’immonde : ma belle-mère
26 mai 2015, par Grosse FatigueIl fallait que j’en parle un jour. Mais je suis un garçon bien élevé et honnête et poli. Mais quand même. Quand j’ai appris que ma belle-mère soutenait le nouveau venu de tout cœur, je n’ai même pas été surpris. Quand elle lui a écrit à quel point elle était heureuse que sa fille, la mère de mes quatre enfants, soit enfin avec quelqu’un d’élégant, je n’ai pas été surpris. Même si ce quelqu’un d’élégant s’est fendu d’un courrier de quatre pages me racontant par le menu ses ébats avec mon ex., en forêt, dans ma (...)
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Les réunions de travail
21 avril 2015, par Grosse FatigueJ’aime les réunions de travail ça ne sert à rien mais on est ensemble et l’on parle d’autre chose. Les réunions nous réunissent et j’en profite pour en parler. Il faut se mettre dos au mur - et pas par hasard - pour masquer l’écran où l’on écrit au monde entier. Bonjour tout le monde. Bonjour le Québec et la Belgique, l’Afrique francophone et les expatriés. Bonjour les exilés je vous envie, je reste ici, je participe à une réunion.
Chacun y parle de ses petits problèmes, de bordel ambiant et du manque (...) -
Une Chinoise en son miroir mais Plossu en Nikkormat
28 mars 2015, par Grosse FatigueAutrefois les filles se refaisaient une beauté dans leurs miroirs Cendrillon Blanche-Neige. Je me souviens de mes sœurs toutes les trois enfermées à tour de rôle dans leurs miroirs par mon père en Super-8. Il était fier de ses trois filles dans leurs vingt ans. Ai-je vu la scène en vrai ou s’est-elle répétée dans ma tête à force de visionnage ? Et quand aurais-je le courage de l’à quoi bon pour transférer ces vieilles images de mon passé sur un DVD dépassé ? Les témoins vont bientôt disparaître.
A (...)