J’ai donné deux Euros au type avec le chien près de la caisse automatique du parking souterrain. J’ai lancé la pièce assez rapidement en visant juste dans son béret retourné. Le béret retourné m’a fait penser, je ne sais pourquoi, au bouquin que je lis sur Lucien Rebatet, et en pensant à Rebatet, j’ai pensé à Louis Malle et à Lacombe Lucien, puis au Ku-Klux-Klan, dont il a fait un film que je n’ai jamais vu, dans sa période américaine.
Puis je suis monté dans la petite voiture de prêt vu que la grosse est (...)
Mes élucubrations
Articles les plus récents
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Clodo
4 janvier 2016, par Grosse Fatigue -
Tous mes vœux
1er janvier 2016, par Grosse FatigueC’est la tradition, il faut souhaiter des tas de choses à des tas de gens. Mais voilà que ma cinquantième année est là, et franchement, je n’ai rien à souhaiter à la plupart des gens qui peuplent cette planète. je serais même ravi si une grande majorité d’entre-eux disparaissaient d’un simple clin d’œil, comme un coup de fil, et que l’on n’en parle plus.
Je souhaite donc à l’amant de mon ex-femme un bon cancer de l’anus, avec fistule. Ce n’est pas par jalousie, hélas. On est libre, madame pouvait bien tomber (...) -
Vomir
28 décembre 2015, par Grosse FatigueIl pleut sur Madrid. J’ai réussi à marcher jusqu’au musée pour voir Guernica. Comme au Louvre, des milliers de gens se prennent en photo devant. J’ai passé la journée d’hier au lit, et la nuit précédente à vomir. Là, c’est l’heure de la sieste, et Madrid ressemble à Londres, gris hivernal. J’ai vu sur les façades les impacts des balles de la Guerre d’Espagne. J’ai vu au musée de vrais artistes et des prétendants, dans le sens anglais, ça n’est pas pour rien.
Dans la file d’attente cosmopolite, nous étions (...) -
Pas encore chauve
23 décembre 2015, par Grosse FatigueUne amie est passée hier en route pour ailleurs, enfin si l’on peut dire, parce qu’ailleurs, c’est peut-être trop tard, il faut modérer son vocabulaire. C’est peut-être Noël, ou les enfants, ou simplement le temps qui passe, ou bien mon âge après tout, mais il nous vient comme des envies de bilan, de bilans comptables. Cette amie, je la connais depuis le collège, avec quelques autres, de loin en loin. Elle a tout fait mieux que moi, de vraies études, et une prépa, etc. Elle a tout fait avant moi, des (...)
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Un couple d’amis, 1976.
22 décembre 2015, par Grosse FatigueJe regarde la cuisine dans laquelle nous dînons. Il y a peu de place et c’est chaleureux. Il y a quatre coupes de champagne, nous trinquons à l’amitié durable, qui n’est pas un slogan, ni une religion. Des hippies bohême en 1976 auraient pu boire de la même manière et seraient repartis dans la R16 de leur père après le déjeuner, pour aller à la campagne en rejoindre d’autres. Mais nous sommes en 2015 et la Bohême est une marque déposée je crois. Je regarde mes amis et je vois la sincérité et le doute (...)
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Impression d’un après-midi d’hiver après la catastrophe
21 décembre 2015, par Grosse FatigueAvec la petite, nous faisons des macarons. Mais comme la recette est compliquée, je sens que tout est foiré. La pâte est bonne, il faudrait presque la manger comme ça. On a oublié le beurre, mais le beurre, ça n’est pas pour la pâte. Les proportions sont celles de la crème que l’on met dedans. Et l’on a doublé les mauvaises proportions pour recevoir des amis demain midi. Et le petit crie au premier étage. Il a un mal de chien. Il faut que ça passe. La chatte est avec lui, qui veille au grain. Le grand a (...)
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De la naïveté
21 décembre 2015, par Grosse FatigueJ’ai toujours cru que je n’avais rien de naïf, qu’on n’allait pas me la faire. J’ai aussi toujours cru que l’on pouvait convaincre les gens de la vérité, une vérité simple, les faits. J’ai cru que la littérature était imagination. J’ai cru que la réalité n’avait pas d’importance. J’ai accepté de me contredire. J’essaye de faire le point. Et comme je fais aussi beaucoup de photographie, j’avoue que la profondeur de champ est de plus en plus restreinte. Il y va de ma vie dans quelques jours. Ma vie est dans les (...)
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Parce que Gabriella est morte
17 décembre 2015, par Grosse FatigueJe ne sais plus comment s’écrit son nom. Deux L, un seul, un accent, je ne sais pas. En y pensant, je m’aperçois que je ne l’ai jamais su. Normalement - parce qu’il y a une norme - il faudrait ne pas dévoiler la fin dans le titre. J’ai vu la Guerre des étoiles hier soir et je ne dirais rien. Bien sûr, il y a des choses qui ne vont pas dans le casting, mais je ne dirais rien. J’y retourne en français dimanche. Il ne faut rien dire.
Pour Gabriella, c’est plus compliqué. Elle est morte et je viens tout (...) -
Le courage d’en faire un poème
16 décembre 2015, par Grosse FatigueElle me demande des conseils je suis là pour ça pour l’assister, l’aider à lire des références, des articles, à poser des hypothèses, centrer une problématique, bref un peu : réfléchir. C’est une fille de vingt ou vingt-cinq ans, les cinq ans entre les deux n’ont pas d’importance quand on en a le double et que l’on est un homme - quoi de plus naturel en somme - mais c’est sans doute important pour elle d’ailleurs je crois qu’elle a plutôt vingt et un an. Je dérive à un moment mais je me rattrape, j’ai honte (...)
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Des idées de cadeaux pour les enfants à Noël
16 décembre 2015, par Grosse FatigueJ’ai traîné à la FNAC après le tribunal hier matin. Je cherche en vain des idées de cadeaux pour les enfants. Je mettrais bien un peu d’amour dans des cartons bariolés, mais je ne suis sûr de rien. Après tout, officialiser la fin de l’amour (c’est bien ça, non ?) et puis leur offrir des cadeaux en plastique pour la fête de la naissance d’un dieu auquel on ne croit plus à rien, c’est paradoxal. Je leur offrirais bien un peu d’espoir aussi, mais c’est moi qui suis désespéré. Nous irons ensemble je l’espère à (...)
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