Quoi de mieux que le débat débile sur la déchéance de la nationalité pour ?
Pour quoi déjà ?
Pour dire pendant encore cent ans à quel point la caste politique de la gauche de droite n’est plus que l’ombre de son ombre, l’ombre d’un chien, l’ombre d’une merde. Que nos petits bourgeois parisiens se rassurent : personne ne leur en voudra de faire la politique du pire, puisque le pire n’est pas à venir, il est là depuis longtemps, les riches sont riches, les pauvres pauvres, les migrants migrants et les (...)
Mes élucubrations
Articles les plus récents
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Déchéance
6 janvier 2016, par Grosse Fatigue -
Un autre couple
6 janvier 2016, par Grosse FatigueIls sont plus de deux-mille et je ne vois qu’eux deux. Non, ça n’est pas Orly, c’est juste un souvenir de vacances. Un couple, trois enfants. Je mange avec eux. On discute. Je suis seul et n’ai pas d’enfant. J’ai l’impression de n’avoir aucun passé, et pas d’avenir, d’être en suspens dans le Vercors, comme une chanson de Bashung, mais c’est pour y faire du vélo, voir les paysages, et oublier.
Dans les paysages, il y a toujours un pavillon, une verrue, une horreur.
Je ne vois qu’eux deux. Il lui tient la (...) -
Paint-ball
6 janvier 2016, par Grosse FatigueDes fois comme ça, parce que ce soir, j’ai mangé un demi-camembert et une tablette de chocolat complète en rigolant avec une petite fille qui n’est pas la mienne mais qui fait un peu sa capricieuse, tout en discutant avec sa mère de l’horreur ambiante, des fois, j’ai des idées....
On a bu aussi, faut bien dire.
J’ai déjà proposé il y a longtemps de céder l’Australie parce que c’est loin à tous les groupes qui n’aiment pas les autres, tous les indépendantistes, les religieux, les CACACA, les fachos de tous (...) -
Changer
6 janvier 2016, par Grosse FatigueDans les questions qui me taraudent, il y a celle du changement, du changement personnel, de la personnalité. Il aurait fallu que je change et que je sois moins con, moins asocial, etc.
Et puis j’ai revu Melon, un pote chiant du lycée. Il a cinquante ans cette année, c’est notre classe d’âge, la classe très classe de 1966, qui devait être une sacrée belle année au niveau cinéma et musique, photographie noir et blanc et côte italienne. A l’époque, on travaillait en usine mais on rêvait de Riviera et de (...) -
Clodo encore
5 janvier 2016, par Grosse FatigueJe repense à mon SDF de l’autre matin dans le parking souterrain avec chien et particules diesel. Je repense à lui alors que j’en suis loin. Je viens de finir d’imprimer des tirages noirs et des tirages blancs de photos insensées, dont celle d’une collègue plus belle encore que Romy Schneider, tellement jolie qu’elle en a un peu honte. Je vais lui offrir demain, ça me fait très plaisir. Je vais lui offrir, mais mon SDF à deux Euros - ces deux Euros que je lui ai donnés - revient à mon esprit. Je suis (...)
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Nous étions si heureux. Dixit.
5 janvier 2016, par Grosse FatigueNoël est passé. J’ai fait l’erreur d’emmener les gamins voir un film sur Wall Street après avoir traîné dans le parc d’attraction, d’auto-tamponeuses en manèges et carabines. Ils n’ont rien compris au film, j’ai fait semblant. Nous sommes rentrés peu avant huit heures du soir, il faisait nuit depuis longtemps, mais l’hiver n’était toujours pas là. Le cadran lumineux de la voiture indiquait 15° celsius, rouge sur fond noir. Avec d’autres arbres, on aurait pu se croire à Nice peut-être, ou bien à Rome. Ou nulle (...)
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Il est cinq heures,
5 janvier 2016, par Grosse FatigueLe réveil est programmé pour six heures du matin mais à cinq heures pile, j’ouvre les yeux. C’est comme ça tous les matins. J’ai beau m’endormir entre deux livres et de la musique, à plus d’heure, il faut que mon corps se réveille pile à cinq heures du matin, et pourtant ce n’est pas Paris, ce n’est pas Dutronc, je n’ai pas de frisson, je ne claque pas des dents et je ne monte pas le son. Je suis du matin depuis qu’elle est partie. C’est incompréhensible et désagréable mais si l’avenir appartient à ceux (...)
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Se taire quand on n’est fait que de mots
5 janvier 2016, par Grosse FatigueUn soir de décembre, j’ai craqué. Je lui ai envoyé un SMS parce que je digère mal. Non pas que je sois malade - j’ai donné mon sang exprès pour savoir si, à tout hasard, je n’aurais pas un cancer (ça a marché pour deux collègues : ils étaient morts, et prévenus, six mois plus tard) - mais parce que je digère mal littéralement. Enfin non, d’une manière abstraite. Littéraire. Je digère mal le fait qu’elle ait dit à mon fils qu’il allait devoir se passer de son père et me voir un week-end tous les quinze jours. Il (...)
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Une envie de femmes nues
4 janvier 2016, par Grosse FatigueJ’ai envie de voir des femmes nues. Plein de femmes nues entassées et joyeuses devant mon manque d’objectifs dans la vie. Des femmes comme s’il en pleuvait, avec des peaux tendues sur des squelettes vivants, on boirait du thé comme si de rien n’était, elles me demanderaient l’éternité à défaut de l’extase, et je les convaincrais de mes aptitudes photographiques. Je les voudrais joyeuses et sans tabous, comme dignes de confiance. Et romantiques aussi.
L’une d’elle vient justement de me relancer. J’ai (...) -
La beauté des lieux
4 janvier 2016, par Grosse FatigueSouvent je pense à la beauté des lieux. Rien ne m’emporte vraiment. Pas même les paysages ni les panoramas, il y a toujours quelque chose de trop dans le cadre. La monotonie. Rien ne m’emporte de ce décor d’aujourd’hui. La standardisation globale du confort et de l’accès y sont pour quelque chose, même si le pittoresque ne m’a jamais non plus vraiment séduit. J’attends toujours en partant loin que le lieu me séduise, comme si la séduction était faite d’une nostalgie évidente. Mais les choses changent et (...)
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