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Déchéance

mercredi 6 janvier 2016, par Grosse Fatigue

Quoi de mieux que le débat débile sur la déchéance de la nationalité pour ?

Pour quoi déjà ?

Pour dire pendant encore cent ans à quel point la caste politique de la gauche de droite n’est plus que l’ombre de son ombre, l’ombre d’un chien, l’ombre d’une merde. Que nos petits bourgeois parisiens se rassurent : personne ne leur en voudra de faire la politique du pire, puisque le pire n’est pas à venir, il est là depuis longtemps, les riches sont riches, les pauvres pauvres, les migrants migrants et les morts morts. A quoi ça sert de déchoir de la nationalité un type qui s’est fait sauter à l’aide, par exemple, d’une ceinture d’explosifs Manuel Valls ? Eh bien, sans doute à ce qu’il choit déchu. Il faut choir déchu, et pour la déchepchion, vous ne serez pas déçus, même si vous n’êtes pas auvergnat.

La gauche de droite au pouvoir depuis que la droite ne lui en veut pas d’appliquer à quelques gaîtés près la même politique, la gauche de droite se lâche pour être un peu plus de droite ou un peu plus lâche ou plutôt un peu plus bête et technocrate, continuant ça et là d’appliquer quelques conceptions dogmatiques à l’éducation,ou à l’économie. Ce qui est intéressant c’est que RIEN NE FONCTIONNE : la gauche ne commet aucun progrès au nom du progrès, si ce n’est son maintien au pouvoir face à une droite qui lui partage tout sauf le mariage gay me semble-t-il et encore, allez savoir. L’abandon du prolo s’accompagne maintenant de la déchéance de l’immigré potentiel, des fois qu’on les montre un peu trop du doigt, du doigt mouillé comme pour les prévisions du chômage. A quoi servent serviles ceux qui se disent de gauche Emmanuel Macron, alors que l’idée d’égalité des chances est passée à la trappe avec la promesse d’une égalité finale faite de crédits à la consommation et de plaisir à l’école ?

Eh bien : à rien. La conversion au pragmatisme après le machiavélisme de Mitterrand l’ordure flamboyante nous mène sur les pentes du volcan américain, de la standardisation de la vie quotidienne, de l’automatisation de la production, de l’absence de l’art, le vrai, celui qu’il faut apprendre longtemps avant d’en faire : inégalitaire tout cela. On en finit avec l’école, avec le conservatoire, avec ces vieilles idées qui voulaient que l’on fasse des gamins, de tous les gamins, des petits enfants riches de culture. Non, c’est bel et bien fini. Merci Bourdieu, merci Meirieu. Merci bien. Les bourgeois se portent de mieux en mieux, les étrangers sont déchus, les écoles privées fleurissent, il n’y a plus rien à envisager que la connerie d’une caste politique se déchirant sous les feux médiatiques de la banalité et du vide. Merci vraiment. Si je n’avais pas quatre enfants, je m’en foutrais pas mal, mais quand je vois ce que l’on ne leur apprend plus à l’école, j’ai quand même envie de vomir. Quand, en plus, mes enfants risquent le contrôle au faciès, merci la gauche.

Merci pour le multiculturalisme, l’abandon de la laïcité, le recul des Lumières, merci pour le Front National, merci, merci. Quelle merde de merde.

D’une certaine manière, je ne serais pas mécontent d’être un jour déchu de ma nationalité universelle, celle qui avait de la gueule, et me permettait d’être cosmopolite. Si être Français, c’est être bianco comme Manuel Valls, que l’on me fasse Portugais, Brésilien ou Ougandais, mais pitié, pas comme lui, pas comme lui !