Souvent. Elles sont deux au fond de la salle. Une brune une blonde. Elle sont au fond de la salle et c’est un signe : elles ont autre chose à faire. C’est à chaque cours ainsi.
Aujourd’hui. Je me place derrière elles pendant les exposés, car pour une fois, je suis au fond de la salle. La blonde est nerveuse, addiction évidente : il faut qu’elle tripote quelque chose. La plupart du temps, c’est son portable. Ou son tatouage, ou son piercing infecté. Elle me fatigue. Elle est la preuve que l’on donne (...)
Mes élucubrations
Articles les plus récents
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Confisqué !
11 février 2016, par Grosse Fatigue -
Où va le grand.
9 février 2016, par Grosse FatigueEn rentrant, je vois mon grand dans la cuisine. Il finit un trognon de pomme. Je lui précise de le donner aux cochons d’Inde parce qu’on en a. Je retrouve le trognon à la poubelle.
Le grand oublie tout. Le grand a la mémoire volatile, la mémoire des choses normales et quotidiennes. Le grand ne sait plus trop ce qui est logique et ce qui ne l’est pas. Il ne travaille pas son piano mais qu’est-ce que j’aurais donné pour jouer Life on Mars comme lui à quinze ans. A l’époque, ça aurait sans doute (...) -
A propos du mimosa
9 février 2016, par Grosse FatigueQuand j’étais enfant ma mère nous parlait du mimosa qu’une amie quelque part sur la Côte d’Azur lui ramenait dans ses rêves la preuve : je ne savais pas vraiment identifier du mimosa. Ça n’est que bien plus tard peut-être à la télévision que j’ai su que cet arbre d’un vert douteux fleurissait en janvier à Nice ou à Cannes et que ses fleurs jaunes y annonçaient le printemps sur un bout de mer où l’hiver n’avait pas prise.
Aujourd’hui le mimosa est presque fané et février a tout juste débuté et j’habite loin (...) -
Perspectives d’avenir
8 février 2016, par Grosse FatigueLes agriculteurs nous ont bloqués pendant une heure trente. J’ai éteint le moteur. Les petits me posaient des questions. C’était difficile d’y répondre. Comment faire confiance à des types qui brûlent des pneus de tracteurs usagés en pleine ville ? Pas étonnant que ces gens-là ne reculent devant rien et balancent six ou sept litres de pesticides sur chaque pomme ramassée. A vrai dire, les agriculteurs ne m’intéressent pas plus que les actionnaires de Total™. Ce sont de vagues cousins.
J’ai vu un dessin (...) -
Ce sera mieux quand j’aurais oublié.
6 février 2016, par Grosse FatigueLe petit n’est pas peu fier : il a des roues de seize pouces, comme un tom basse sur une batterie de jazz, même taille, mêmes pouces. On discute il s’exprime bien. Ce matin, il s’est défendu contre un gars de son équipe qu’arrêtait pas de le provoquer. Sa moyenne sœur croyait que j’allais intervenir, mais le petit se débrouille très bien tout seul. Et puis, il a mis pas mal de paniers. Et puis : il a gagné. Là, il roule devant moi, on va vers l’aéroport subventionné pour rien. Il est content : la fenêtre (...)
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Simplifions
4 février 2016, par Grosse FatigueJe me suis toujours demandé pourquoi la musique n’était pas plus simple. Par exemple, si l’on confiait les règles du solfège à des académiciens grabataires, nul doute qu’ils parviendraient à supprimer quelques notes. Par exemple, les Occidentaux ont moins de notes que les Arabes ou les Indiens, qui utilisent des quarts de tons. Enfin, qui utilisaient des quarts de ton ! Les Arabes et les Indiens d’aujourd’hui sont sans doute aussi nazes que les Brésiliens pour aimer le Rap et David Guetta, cet étron (...)
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Extinction d’une idée : la laïcité française
3 février 2016, par Grosse FatigueLes écureuils américains sont gris. Les Européens sont roux.
On s’en fout.
La laïcité française vient d’être bouffée par un écureuil gris américain : Jean-Louis Bianco.
Question d’écosystème.
C’est que la laïcité grise de l’Amérique nous convient mieux : elle permet de vendre des avions de chasse à des dictateurs dont la population crève de faim mais qui encourage des gamins paumés "issus de la diversité" à croire en l’avenir, ailleurs, en Syrie ou je ne sais quoi.
La laïcité française n’a jamais été une (...) -
François Hollande = gros con. Manuel Valls = Sarkozy. Viva Cuba !
3 février 2016, par Grosse FatigueJ’espère aller à Cuba avant ma mort ou bien avant la mort de Cuba. Non pas qu’à la Danielle Mitterrand je me sente capable de faire l’apologie d’un régime autoritaire. Non, j’ai juste envie une dernière fois d’aller voir le désuet, ce que j’imagine être les années soixante arrêtées à jamais dans les Packard™ et les Cadillac™ que l’on retape comme on peut, au son de la Salsa et d’une prostitution nécessaire et encore un peu exotique. Je rêve de Cuba comme on rêve d’ailleurs et d’avant, comme si l’île symbolisait (...)
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Eliette Abecassis : merci
29 janvier 2016, par Grosse FatigueUne amie m’a proposé de lire Alyah, le bouquin d’Eliette Abécassis. Je n’avais pas vraiment envie, les livres sur l’exil, ça me fait toujours peur. Il est treize heures et je rentre chez moi, c’est vendredi, c’est aussi l’hiver humide et étrange de la déconfiture. Les champs sont alignés tout aussi bien qu’un tableur excel™ et ce que je vois de la vitre du train ne m’intéresse presque plus. Dans le livre, on parle d’autres trains, de souvenirs, de départs et d’autres pays. J’ai freiné ma lecture au (...)
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Coach pour cons
27 janvier 2016, par Grosse FatigueC’est vraiment bien de regarder le 2O heures : Ça fait des sujets. Là, ce soir, on est dubitatif. Les deux petits attendent avec impatience "Parents mode d’emploi"... J’ai souvent envie de leur dire que l’on a perdu le mode d’emploi, mais j’évite de ruminer. On regarde le vingt heures, et c’est fou ce que c’est con. Le contraire aussi.
Voilà donc que j’apprends l’existence de "coachs scolaires d’orientation". Je ne mets pas de majuscules, il faut dire qu’ils se payent déjà bien trop grassement : (...)
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