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François Hollande = gros con. Manuel Valls = Sarkozy. Viva Cuba !

mercredi 3 février 2016, par Grosse Fatigue

J’espère aller à Cuba avant ma mort ou bien avant la mort de Cuba. Non pas qu’à la Danielle Mitterrand je me sente capable de faire l’apologie d’un régime autoritaire. Non, j’ai juste envie une dernière fois d’aller voir le désuet, ce que j’imagine être les années soixante arrêtées à jamais dans les Packard™ et les Cadillac™ que l’on retape comme on peut, au son de la Salsa et d’une prostitution nécessaire et encore un peu exotique. Je rêve de Cuba comme on rêve d’ailleurs et d’avant, comme si l’île symbolisait les deux, tout en oubliant qu’ils n’ont pas la chance, ces pauvres Cubains, d’avoir un Espace Culturel dans chaque Centre Leclerc™ de leur planète à eux, et pas encore celle d’avoir des supermarchés. Je rêve d’Irakéré, entre autres, de Michel Camillo qui n’est pas cubain, de Chucho Valdes, de Roberto Fonseca, d’Omar Sosa et pire : de Gonzalo Rubalcaba. De de la mystique de Santa Maria qui ne m’impressionne pas à distance, je rêve de percussions qui ne soient pas dans des fusils, je rêve de palmiers mais juste pour les contre-jours quand la nuit s’écroule comme autrefois je l’avais vue faire au Mexique, à Mazatlán, le lieu le plus loin de ma vie et de mon passé et de mon pays, y compris de mon pays intérieur. Je rêve de transpiration et de sueur, de vêtements souillés et de longues marches vers rien. Je rêve d’hôtels pas standardisés, avec des gens curieux à la réception, de ceux qui s’intéresseraient aux étrangers, des gens pour lesquels refaire le monde ne signifierait pas leur vendre un produit marketé en franchise, franchise dont on manque tous de plus en plus.

Je rêve de femmes cambrées comme des lianes même si Bernard Lavilliers est déjà passé par là et que mon espagnol est de plus en plus aléatoire. Je rêve en vain.

Et l’on m’annonce que notre président - que je confonds de plus en plus et très sincèrement, et ça n’est pas drôle avec celui de Groland™ - notre président, ce crétin, cet imbécile, cet inculte, cet ignare, ce con, ce mou, cet aveugle et ce sourd, oui, notre pauvre type sans doute à notre image, a reçu Castro le frère à l’Elysée pour lui vendre, à défaut de Rafale™ et de pinard, la pire merde de notre sphincter collectif, la honte de ce que nous étions et de ce qui reste de nous, cette merde absolue qui ne pourrait même pas se transformer en compost tant elle est synthétique, oui, le plus gros con du monde, celui qui nous gouverne, propose d’exporter mais hélas temporairement, le DJ David Guetta à Cuba.

Amis Cubains, noyez-le dès l’arrivée. Merci.

Autant vendre du Fanta™ en Bourgogne. Enfin, je n’ai plus la force de la métaphore.... Quand on sait ce qu’est la musique cubaine, cet heureux mélange de Pologne, d’Afrique, d’Andalousie et de l’Orient que l’on aimait autrefois, ce mélange qui vit la rivière volcanique se fondre au meilleur du jazz et au plus désespérant du Fado ou du Flamenco, quand on entend la voix rauque de Buika avec Horacio El Negro Hernandez, on mesure l’ampleur de notre médiocrité, de notre petitesse, de notre constitution pathétique et du vide ambiant : David Guetta, l’étron tonitruant, la trompette anale de nos constipations, le conservatoire des crétins. Voilà donc ce que l’on propose à Cuba !

J’aurais tant aimé que ce fût le contraire : que Cuba nous propose ses cours de piano et de percussions, sa médecine démocratique je crois, et sans doute plein d’autres choses. Mais le déguisement de leur chef - bien qu’aussi ridicule que la cravate du nôtre - ne laisse rien présager de bon. Il va donc falloir s’habituer à voir mourir la dernière bonne musique du monde, et fleurir les centres culturels dans les supermarchés globalisés.

François Hollande est un immense crétin, le plus médiocre des nôtres, bien pire que Sarkozy puisque Sarkozy, contrairement à Valls, est fier d’être de droite, c’est-à-dire de ce vide commercial qui nous emmène au large, dans les boues rouges à Marseille au nom de la conservation de l’emploi. On me comprendra j’en suis sûr. Sarkozy : c’est clair.

Dommage que les révolutionnaires d’aujourd’hui n’aient pas été éduqués par une école publique à la hauteur de nos désespoirs passés. Tout cela aurait une autre gueule que l’appel à la guerre sainte.

L’appel à la salsa ?