J’aime le cardinal Barbarin. Je l’adore. J’en rêve. C’est un homme fantastique. A mon amie Joëlle qui nous proposait d’assister à une conférence sur l’empreinte du monde chrétien dans la Gaule, j’ai proposé l’inverse. L’empreinte de la gaule dans le chrétien, l’origine de l’esprit gaulois, et Barbarin m’y aide bien.
Quoi de plus terriblement catholique et français, quoi de plus vichyste au final, que ce cardinal, sa mitre et son goupillon ?
Rien !
J’adore !
Qu’on le laisse en place !
J’ai vu Spotlight, ce (...)
Mes élucubrations
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L’empreinte de la gaule dans le Chrétien
17 mars 2016, par Grosse Fatigue -
Mes enfants en petits-bourgeois
17 mars 2016, par Grosse FatigueDans "Kennedy et moi", le film adapté du bouquin de Jean-Paul Dubois (j’aimerais être Jean-Paul Dubois), Bacri tel qu’en moi-même regarde ses enfants et en dit un truc drôle, mais j’ai oublié quoi. Ah si : "Je rêvais d’un fils unique et j’ai eu deux imbéciles".
Pour ma part, je rêvais d’élever mes enfants, au sens de l’éloignement de l’attraction d’une certain bassesse, dans une famille sympathique où nous étions tous d’accord pour que chacun fasse dans la joie de son mieux.
Autant dire que c’est raté.
Je (...) -
La théorie des incapables
14 mars 2016, par Grosse FatigueJ’ai encore été confronté à la théorie des incapables. Ça rassure les gens mais ça me rend fou. Encore une fois, on m’a dit : "Je ne suis pas doué". Encore une fois, j’en ai marre.
Toujours ce scénario. D’un côté les doués, de l’autre côté les autres. Il existe sans doute des surdoués, des extra-terrestres, des physiciens, des violonistes, des matheux, des autistes. Des gens qui joueraient facilement du piano POUR PEU QU’IL Y AIT UN PIANO CHEZ EUX.
Et puis il y aurait ceux qui se sont persuadés qu’ils (...) -
Vers le silence
14 mars 2016, par Grosse FatigueJe découvre les vertus du silence. Devant la gare, la file des taxis. Comment peut-on être chauffeur de taxi ? Une question parmi d’autres. Et pourquoi celui-ci précisément, qui joue sur son téléphone portable, à l’arrêt, en attente, pourquoi celui-ci laisse-t-il le moteur allumé, alors que du printemps nous vient un air trop tiède, que sa fenêtre est ouverte, et qu’aucun client ne se presse à l’horizon ? Pourquoi les gens ne comprennent-ils rien à rien ?
Je passe à-côté. Je me tais.
Je connais (...) -
La fin des choses
10 mars 2016, par Grosse FatigueJe n’avais pas ouvert mes photos numériques depuis qu’elles dormaient sur un disque dur. De disques durs en disques durs, elles dormaient là, pour toujours. Et puis me voilà à essayer de sauvegarder des choses, tout en préparant un cours, et en écoutant Brad Meldhau. Je suis éparpillé, c’est mauvais signe.
Ce matin, la petite allait bien. On a parlé dans le langage qui ne veut rien dire. Je lui ai dit qu’on allait vers le printemps, elle n’a pas répondu. En ouvrant le frigo, je me suis dit qu’il (...) -
Je ne sais plus qui tu étais - Michel Jonasz
9 mars 2016, par Grosse FatigueDans "Guigui", une chanson de Michel Jonasz que l’on chantait à tue-tête dans les couloirs du bâtiment D de la cité-U d’autrefois, il y a cette ritournelle plaintive de l’oubli. "Je ne sais plus qui tu étais".
C’est la phrase qui m’est venu en tête quand il a fallu à nouveau consoler la petite dans son lit ce soir. Non pas que j’ai oublié qui était ma fille. Mais quand elle m’a dit qu’elle aimerait tant que tout redevienne comme avant, me mettant face à ce mur que je croyais avoir oublié, moi qui suis si (...) -
Intelligence artificielle et vache Holstein
9 mars 2016, par Grosse FatigueL’autre soir au salon de l’industrie agricole de Paris, un type en pinçait pour sa vache Holstein. La vache aurait pu s’appeler Franck, mais c’est un mauvais jeu de mots, même si la vache en question est bel et bien.... un monstre. Oui, la Holstein, si jamais l’humanité venait à vivre Malevil, ne s’en remettrait pas. La Holstein est l’équivalent de Pamela Anderson : la démesure mammaire.
L’agriculteur de l’autre soir était très fier de sa bête. Elle était propre, il la parfumait au N°5 de Chanel, il la (...) -
La vulgarité : un standard
8 mars 2016, par Grosse FatigueBon ben finalement je n’ai pas su quoi dire à l’étudiante aux cuisses tatouées quand elle m’a dit que la sociologie la faisait chier.
Littéralement. A bac+5, mais quel bac, que faut-il répondre à cela ?
Et puis j’en ai marre des gens qui me disent qu’il ne faut pas juger le goût des autres parce que ça commence à suffire les tatoueurs ou l’art contemporain ou les architectures de nos banlieues ou les barquettes de cellophane ou les pavillons de la classe moyenne ou les meubles Ikéa™
JE JUGE : C’EST (...) -
Les vingt ans qui restent
1er mars 2016, par Grosse FatigueDans quelques jours, j’ai cinquante ans. Je me suis laissé pousser la barbe et au boulot les commentaires fusent. Avec ou sans, ça te vieillit, tout ça. Les autres sujets de conversations sont épuisés depuis longtemps. On essaye bien de partager quelques livres. Mais nous sommes trop vieux pour penser que le monde va changer en bien. La plupart s’en foutent. Il faut gagner sa croûte. Je rêverais bien d’aventure, mais rêver... Aujourd’hui, j’aime le quotidien. Le train m’épuise et je dors peu. Sauf (...)
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Le petit Florian
28 février 2016, par Grosse FatigueTrès fort. Très très fort. Je l’ai pris en cours de route. Je n’ai pas reconnu sa voix. Je ne connais pas sa voix. Je connais leurs voix. Les leurs, nombreuses. Il paraît qu’ils iraient vers l’apaisement. J’aime ce mot : on m’a demandé d’y aller aussi, vers l’apaisement, à propose de mon divorce. L’apaisement n’est pas la justice. En un mot : il faut se méfier.
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