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Hollande, je bande !
jeudi 30 août 2012, par
C’est sans conviction que j’ai voté pour lui. La vulgarité du précédent méritait un coup de gomme, à la manière des gommes numériques sur les écrans du même nom : pas une trace, un monde vierge à refaire.
C’était oublier que le monde n’est pas si numérique que ça, et que les traces du précédent, en-dehors du style lui-même, n’allaient pas disparaître d’un coup. Car le précédent n’était pas seulement un clown : il appartenait à un cirque plus global, où le prix de l’essence augmente et où le nucléaire nous fait comme un horizon, en attendant qu’il y pousse, au loin mais en France quand même, un ou deux champignons.
Les Français deviendraient alors écologistes, tout en étant irradiés, à la manière japonaise, cinq ailes pour les papillons de nuit. Les ingénieurs français sont les meilleurs au monde. Au monde !
Qui s’en souvient ?
Le grand cirque sans Closterman, je l’oublie à chaque élection. C’est toujours un peu d’espoir même si c’est toujours un peu moins d’espoir. J’ai cru que c’était l’effet de l’âge, mais c’est un effet des plus objectifs. L’impuissance à la Française a remplacé l’universalisme. Le François Hollande est à sa place. Sans idée et sans envergure, c’est un gestionnaire, et c’est ainsi qu’il ne fera plus peur à personne. Il est allé à l’école Mitterrand, ce qui n’a plus rien d’original et manque de panache. Même pas pétainiste ! Même pas rien du tout !
Ah, si seulement j’avais pu voter pour des écologistes moins cons, moins opportunistes, et soutenir l’avenir des maisons en paille, des maisons passives, de l’énergie renouvelable. Mes enfants verront peut-être la croissance verte, mais au milieu des ruines de tout. La Chine et l’Allemagne nous vendront des bidules à faible consommation, et les téléphones portables (toujours aussi envahissants) se cacheront dans des coques à cellules photovoltaïques.
Des connes en Prada enverront des messages au monde entier, en quelques signes, sur la pluie et le beau temps, sur leur confort du moment.
J’aurais quand même aimé les grandes décisions, la fin du nucléaire, le retour de l’orthographe, un peu d’ordre dans la joie pour fabriquer de vrais rebelles, l’enseignement de la musique dès la maternelle, des potagers obligatoires sur les toits des HLM, la promulgation de l’inexistence de dieu, le porno en 3D dans les maisons de retraite, l’Italien en "langue vivante 1" pour tous, parce que c’est inutile et parlé nulle part si ce n’est en Italie.
Ah, François ! Où est ta case "imagination" ?