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Je suis un bobo islamophobe (entre autres)

mardi 12 juin 2012, par Grosse Fatigue

En 1984, alors qu’Orwell mon maître avait tort, je criais à tue-tête place de la Concorde. Je ne croyais en rien aux mots d’ordre de l’époque qui voyait dans l’autre une culture à protéger. Je ne crois qu’aux individus. Fazil Say par exemple. Respecter l’autre parce qu’il est porteur d’une culture qui le dépasse, ça n’a rien de respectable. J’aime les fous, les à-côtés sans rémunération, je préfère la marge et les brouillons.

Les religions : je déteste. Profondément.

Aucun respect pour les hommes en robes noires ou blanches. Pour les cheveux cachés sous des turbans ou pour les crânes rasés au nom d’un passé révolu. Les croyances me font vomir. Je bois du vin pour oublier, avec des types de mon âge la plupart du temps.

Si l’on calcule bien, j’en suis : bohême depuis l’enfance, le bordel dans ma chambre, Pink Floyd et Supertramp, puis le jazz et des tas de pattes blanches à montrer aux bien-pensants. Je n’oublie pas qu’il faut se méfier de tout.

Je fais confiance aux athées. Pas les athées passifs. Les militants. C’est la seule militance que je tolère. Celle de la méfiance absolue des vénérations, des cultes, de la pourriture des racines, d’un passé qui n’a jamais existé, d’une tolérance au nom de l’inquisition qui viendra, de la soumission parce que les autres aussi. Au secours !

Je suis un bobo islamophobe.

Entre autres. Je suis boudhophobe aussi si ça existe. Aucune envie de tuer le désir, bien au contraire. Mourir en érection, mon horizon !

Christianophobe. Phobe à fond. J’assume.
Mormonophobe. Terriblement. A chaque Mormon, faire lire Voltaire et Marx. Americanophobe. Pour la fausse tolérance. La haine raciale sous-jacente et légale. Cette fausse tolérance multiculturelle multi-cul-terreux. Les Américains nous ont tout vendu. Ils nous font croire aux quotas, aux races, à la superposition.

Tout serait si bien si l’on ne croyait à rien. Juste là, juste le présent.

Je suis un bobo phobique.

Tout est faux. La détestation croît au nom de la tolérance.

Je voudrais ne voir que des individus. Des petits individus sans soutane. Une guitare à la main ou une cornemuse. Sans la fierté de venir de quelque part. Juste l’espoir d’aller plus loin.

Ça n’est pourtant pas très compliqué. Merde.