Les vieux dans les jardineries

Les vieux dans les jardineries font des stocks de produits polluants pour en finir au printemps. Avec les escargots et les limaces, les batraciens et leurs voisins s’ils ont le cœur vert. Oui, car bientôt, les produits phyto-sanitaires (ceux qui tuent les bêtes dans les jardins moches des gens avec des têtes carrées), oui, les produits phyto-sanitaires (ceux qui donnent des cancers de la bite aux agriculteurs), oui, les produits phyto-sanitaires vont être interdits aux particuliers en janvier prochain, en 2017. C’est une très bonne nouvelle mais les vieux font des stocks comme leurs grands-parents en 40 parce qu’on ne sait jamais : il va peut-être falloir faire la traversée de Paris, les limaces risquent de muter ou bien quelques papillons blancs viendront bouffer nos choux.

Je note : les agriculteurs qui balancent mille milliards de fois bien plus que ce que balancent les péquenauds "particuliers" peuvent encore en profiter. Il s’agirait de ne pas faire de peine au chaland de chez Leclerc™ ou d’Intermarché™...

Mais c’est une bonne nouvelle. Car les vieux du papy-boom sont mal éduqués : confort et propreté ont toujours été leurs horizons, et bientôt la mort les emmènera là-bas, là où il n’y a plus rien à ranger, plus rien à laver, et où la seule poussière qui vaille le coup, ce sera eux.

Je ne suis pas pressé de les rejoindre.

J’ai remarqué de nouveaux pissenlits dans mon jardin, et des fleurs étranges extra-terrestres qui colonisent mon potager. Je m’en réjouis. Le figuier est trop gros et les poires pleines d’un ver de poire, mais le goût est tel quand on les ramasse par terre que l’on se souvient un peu de l’enfance du temps où, justement, tous les fruits avaient un goût et surtout les fraises.

Mais qui se souvient des fraises ?