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Tu parles d’une surprise...

lundi 23 avril 2012, par Grosse Fatigue

Le genre de choses que l’on peut écrire tous les cinq ans. C’est drôle comme les professionnels de la profession, les sondeurs, les proctologues de la France profonde, les renifleurs de l’opinion publique, ces crétins navigant de Sciences-Po à l’ENA en passant par HEC, c’est drôle. C’est drôle de les entendre croire à leur propre pouvoir, celui, essentiel, de passer à la télévision pour faire son commentaire. Comme si ce commentaire avait une quelconque influence sur le vote final.

On nous a vendu Mélenchon. C’était du beau spectacle, il y avait du monde au balcon. Yannick Noah remplit les stades aussi. Du vent, du flan : gonfler les baudruches et puis rien.

Je n’ai jamais vu un sondeur me sonder. Vivre avec moi ou avec mon voisin. Ou dans les HLM du bout de la rue, au tabac, au PMU. Poser des questions aux gens. Aller au cinéma avec eux. Noter leurs pensées sur des carnets en papier. Jouer aux jeux vidéo avec leurs enfants en buvant de la bière. Faire la cuisine ou les courses. Aller au supermarché. Faire le plein. C’est toujours seul et sans sondeur la vie quotidienne, le chaque jour.

Comment comprendre les opinions comme des cohortes ?

En regardant Copé ou NKM, on comprend vite que Paris n’a pas perdu ses remparts. Ces deux-là ont-ils jamais été à la pèche ? Savent-ils changer une roue ? Planter les choux à la manière de ? Et puis, quelle importance il est vrai. Ce boulot-là, c’est pour Marine. Je l’entends parler de la France des clochers, des petits ouvriers, des petits agriculteurs, etc... S’adresser aux gens, c’est si vulgaire, c’est maintenant son affaire. La bonne affaire. Une affaire tout-à-fait insondable.

Marine, on va la voir encore longtemps, jusqu’aux 30% un jour. Toutes choses égales par ailleurs. Jusqu’à la fin du pétrole.