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Compost et femmes nues

jeudi 19 avril 2012, par Grosse Fatigue

En retournant le compost dans les gros bacs du fond du jardin, je regarde les vers de terre en plein festin. Ça grouille gluant mais ferme, le lombric en forme, une armée entière à bouffer mes sachets de thé, à renouveler la décomposition, à préparer les futures racines des pieds de tomates. Je vérifier de temps à autre leur présence, les lombrics ont cet avantage sur les insectes : on en trouve encore. Et puis j’aime l’odeur et la transformation. De la pourriture au produit fini, il n’y a qu’un pas, plus réjouissant que les volutes des incinérateurs.

Je ne sais pas très bien comme tout cela me vient à l’esprit mais à l’évidence, je me verrais bien plonger dans un bac aux proportions équivalentes plein de femmes nues de 20 à 30 ans disons, gluantes et enflammées si les deux sont compatibles, sentant la transpiration des femmes dans ces moments-là (je ne me souviens plus) et le parfum français comme le dirait un étranger. Ma fourche à la main, je regarde mes vers de terre onduler et pénétrer la moindre fente, tenez-vous bien, et bien moi aussi, je voudrais être à leur place, au milieu de milliers de Monica Belluci encore jeunes ou de Salma Hayek sans milliardaire ou de Jennifer Lopez avant la naturalisation USA/Hamburger ou de Catherine Deneuve du temps du Sauvage. Aïssa Maïga ferait la plantureuse plein centre avec tout un tas d’amies et j’irais recycler les cellules de mon corps vieillissant dans des croupes inconnues, ce serait chaud et mouvant, de l’ordre du recyclage pour ainsi dire, sans les questions habituelles sur la compatibilité des êtres, les bons sentiments ou l’usure du couple. Il n’y aurait qu’à tripoter sans tête de gondole, tout serait disponible et attrayant et 100% bio, sans le passage forcé à la caisse, du lombric à la lubrique il n’y a qu’un pas, c’est peut-être pour ça, et puis ça nous changerait tellement de l’absence de science-fiction dans nos ratatinages, à penser aux prochaines élections alors qu’on bande de plus en plus mou et que l’urgence, mesdames/messieurs, est quand même ailleurs. Vanessa Demouy m’emporterait tout entier sans parler, quelques cris à la limite, d’autres se disputeraient mon vestige de gros frelon frelaté, et le festin serait sans fin.

J’ajouterais à la sauce quelques ex. disparues mais dont je n’avais su assumer le labeur qu’avec parcimonie, je pourrais alors les satisfaire totalement, jusqu’à la féérie finale.

La voilà la partouze bio sempiternelle, l’origine de tout et la liberté absolue. Toutes les jolies femmes du monde dans mon compost à moi, des centaines de femmes nues en quête d’indépendance et de vibrations, on boirait du champagne et l’on donnerait des fessées aux plus fessues, c’est quand même autre chose qu’une meeting de Sarkozy à la Concorde avec les délités de la mauvaise musique : Mireille Mathieu et Didier Barbelivien seraient morts avant de naître dans mon monde de femmes gluantes, pourquoi ne suis-je donc pas un vers de terre ?

Méga partouze pour la bande passante. Merci de votre attention.