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Comment pécho après 50 ans ?

lundi 8 septembre 2014, par Grosse Fatigue

Oui je sais c’est trivial, voire macho, au pire misogyne au mieux phallocrate mais pas du tout. Pas du tout.

Septembre 2014 : la moisson de femmes pour les yeux est la meilleure depuis si longtemps. L’été pluvieux les a empêchées de sortir autant qu’elles l’auraient voulu, dans de petites tenues, avec de petites bretelles pour retenir tout ce qu’il y a à retenir, et surtout mes ardeurs, malgré l’âge et le chauvinisme, comme dit le petit. Le fait d’être chauve. J’ai beau les regarder de loin, honteux, je ne ressemble plus à Alain Delon dans la piscine. Je n’ai d’ailleurs jamais aimé l’eau et Alain Delon ne me ressemble en rien effectivement. Mais que dire de l’éternité de Romy Schneider quand je la retrouve parfois dans les traits naïfs et déconcertés de certaines filles dans la rue, avant d’éclore femmes, puisqu’il ne faut plus dire mademoiselle et que je n’en ai rien à foutre.

L’autre soir en terrasse, ces terrasses neuves des quartiers piétons et de l’artificiel, avec des copains du même âge, nous rêvions de réincarnation, fascinés par le spectacle des filles vaporeuses flottant de gauche à droite, après plusieurs verres d’un rouge dont j’ai oublié le nom. Etant tout aussi inconnus que ce vin, nous n’avons plus aucune chance, contrairement à un type comme Beigbeder, qui n’a pourtant pas nos charmes, ni nos capacités sexuelles. (Frédéric, ne discute pas, fais trois cents - 300 - bornes de vélo par semaine pour oublier que je ne suis rien, et tu verras tes capacités dilatoires). Le vélo, d’après une étude américaine, permet de maintenir une érection incroyable jusqu’à quatre-vingt dix ans. Oui, c’est un mauvais argument pour draguer, mais je suis réaliste, c’est tout ce qui me reste, avec une femme et quatre enfants. J’ai des amis rois de la pêche. Jean-Denis, David, Benoît. Chacun à leur manière, ils dévorent. Moi je regarde et j’imagine. Parfois, ça vaut mieux. Je sais maintenant pourquoi les Indiens rêvent de réincarnation. C’est pour revenir voir les filles voleter comme des papillons dans nos amertumes alcooliques, les soirs de fin d’été. Si mai est propice, rien ne vaut septembre : il ajoute du désespoir dans l’air du temps qui passe, alors que mai, prélude à l’été, donne trop d’illusions.

Elles passaient frêles ou chargées de seins trop hauts, trop fermes, trop prometteurs. Même dans les toilettes du restaurant nous en avons vu. Des femmes qui nous voient comme leurs pères, nous qui, au pire, accepterions d’être de vagues cousins, très lointains et un peu libertins. Je sens que les années qui viennent vont peser encore plus lourd.

Le pire, c’est le lendemain, quand il fait aussi chaud et que l’on est samedi, et qu’elles font des courses dans de vrais magasins qui existent encore un peu pour l’instant, ou qu’elles font semblant de ne pas savoir pourquoi on les regarde alors que c’est juste parce que l’on est encore vivant. Le pire, c’est quand on marche avec ses filles à soi, et que là, des types immondes les regardent aussi, alors que la plus grande n’a que douze ans, et plus d’un mètre soixante-cinq, comme pour mieux m’enterrer.

Boire.

Boire.

Boire ?