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Delphine Batho : tu aurais dû comprendre avant.

vendredi 5 juillet 2013, par Grosse Fatigue

Ce qu’ils ont tous en commun, c’est cette impuissance. A quoi bon faire de la politique pour s’apercevoir, toujours le lendemain, qu’il fallait faire autre chose, que l’on s’est fait avoir ?
Delphine Batho en est un bel exemple. Après avoir ciré les pompes des cireurs de pompes sous Mitterrand, il était bien normal que la jolie parachutée des Deux-Sèvres entre un jour, récompensée, dans le gouvernement de la droite molle, la droite cool, la droite socialiste.
Mais oui. Hollande est de droite. Il est juste un peu moins vulgaire que Sarkozy mais s’égaille le palais aux mêmes pinards, serre les mêmes pinces et salue les mêmes maîtres d’hôtel... Quand j’ai voté pour lui, j’avais une pince à linge sur le nez, mes atténuateurs dans les oreilles, mon masque de Batman et de la mort aux rats dans les poches, sait-on jamais ? Voter pour un type qui a fait HEC puis l’ENA, c’est vraiment manquer d’espoir. Et puis Ayrault, l’enthousiasme !

Que peut-on espérer de gens qui ont choisi le PS comme leurs camarades de promo ont choisi L’Oréal, Total ou Carrefour ? Il restait des places vacantes (SIC) pour la vacuité politique. Le politique se faisant aussi rare que les prolos ou l’utopie, le mieux est d’embaucher des communicants (des menteurs, leur métier), afin de nous faire croire. Le mensonge est aujourd’hui si gros, si énorme, si Bernard Tapie, que l’on n’est pas prêt de fermer les centrales nucléaires avant qu’elles n’explosent. On finira aussi dans le gaz de schiste, on est déjà américain, mes enfants trépignent pour Disneyland™ malgré mes colères. On mange dans des barquettes en regardant passer des files d’obèses sans complexes. (Les pires).
Alors oui, Delphine, l’extrême-droite finira un jour par rectifier tout cela, c’est son but. Elle n’aura même pas besoin de défiler au pas de l’oie. Il lui suffira de cueillir le fruit mûr des absences, du manque d’imagination plus que du manque de courage. La transition énergétique, on la fera quand on aura tout épuisé, et, Delphine, tu seras morte et moi aussi bien avant. L’important est que la Régie puisse sortir un 4X4 low-cost pour le bien-être de ces inconnus d’actionnaires. Je connais des hommes de mon âge qui ne rêvent plus que de voitures, trop fidèles à leurs femmes ou trop fatigués sans doute. C’est là-dessus qu’il faut compter.
Pas sur un peuple (quel terme...) incapable de mettre son clignotant pour tourner, simplement parce que chacun s’imagine propriétaire du bien commun.
Il ne faut pas compter sur les hommes politiques. C’est fini. Game over. Delphine, regarde Obama : si tu enlèves le masque et la couleur, que vois-tu ? Guantanamo, Echelon, toutes les saloperies possibles. Mais version soft. L’important est dans le soft, le cool. L’élégance.
Delphine, lance-toi dans la maison en paille. Donne l’exemple. Tu trouveras bien un terrain entre Melle et Niort, sous les éoliennes gigantesques, avec de l’énergie solaire et toutes ces femmes divorcées n’ayant pas supporté que leurs maris retournent sur Paris. Montre-nous l’exemple. Viens voir mon potager bio. J’achète de la Kronenbourg™ au milieu des bidasses en rut le vendredi soir, au supermarché. Moi pour mes limaces, eux pour leurs gosiers. Tiens, les bidasses, je tiens à te le dire : c’est sans espoir aussi. Ils me croient complices de leurs panoplies quand j’achète ma Kro™ à la tonne, mais c’est pour mon potager et pour que les limaces crèvent noyées. Ce type de mort non violente ne les fait pas rêver. Rêver, le défaut du soldat.

Delphine, moi, je sauve mes cucurbitacées. Peux-tu, toi aussi, donner l’exemple, maintenant que tu as arrêté de faire semblant ?