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Putain de péquenaud français

mercredi 17 avril 2013, par Grosse Fatigue

Oui je hais les agriculteurs français. Je n’en connais aucun mais c’est justement ça la haine : une impression générale et vague, à base d’images glanées ça et là et de généralisations. Que les paysans ne correspondant pas à la description ci-après veuillent bien m’excuser à l’avance de la haine ainsi décrite : je ne m’adresse qu’aux autres...

Moi sur un vélo dans les champs à ramer au milieu de vingt retraités face au vent. Ce n’est pas rien. C’est la guerre à chaque fois, c’est un moyen de retarder l’entrée au cimetière et, justement à l’entrée d’un cimetière, un employé municipal passe en mini-tracteur du désherbant. Incroyable. Pour le coût de cette cochonnerie de mini-tracteur, pour le coût de l’essence et du désherbant, on pourrait avoir deux employés municipaux avec une raclette et un râteau. A l’automne, le même bonhomme doit porter dans le dos arnaché pas anarchiste un expirateur de feuilles histoire d’en mettre bien partout et d’avoir l’impression d’être efficace.

Mais pire :
Il a plu pendant six mois. Impossible d’aller embrasser la moindre vache (des fois, j’ai envie sincèrement, de courir dans un champ après avoir soulevé la barrière et de les serrer fort contre moi) : il a tellement plu que l’amoureux transi, une fois dans l’herbe déjà verte et déjà haute s’enfoncerait de quarante centimètres dans la boue épaisse. Les vaches s’en moquent, ça leur fait bas et porte-jarettelles. Ceci expliquant peut-être cela. En théorie donc, tous les champs sont verts et la terre est détrempée. Mais que vois-je au loin ? Un champ grillé. Il n’est même pas orange à cause de l’agent du même nom au Vietnam : il est rouge. Grillé par l’atterrissage d’une soucoupe volante de la même superficie une nuit de pleine lune. Ou plutôt par le péquenaud sur son tracteur là-bas, qui en balance des giclées entières histoire de bien transformer la terre en potentiel hors-sol. Vu la taille des herses habituelles, retourner les quelques herbes et les enfouir ne devrait pas nuire mazette au rendement à l’hectare. Mais c’est sans doute que Monsanto™ en a décidé autrement. A quand une interdiction des herbicides ?

J’ai gagné le sprint, soyez fiers de moi.

En rentrant, fourbu et à moitié mort, dans ma pelouse à moi où se côtoient des Véroniques et des pissenlits et des mousses en-dessous et même des limaces minuscules, je regarde le ciel. Le cerisier est en fleur, Henri Salvador est mort et : pas une seule abeille.

La grande extinction pourrait nous concerner d’assez près. De plus près même. De très très près si l’on continue comme ça. Rapprochez-vous. Encore. Voilà. La grande extinction....

Putain de péquenaud français.