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Des gays tôt ou des faits tard ?

dimanche 25 novembre 2012, par Grosse Fatigue

Je viens juste de lire que Paris veut organiser les JO gays. Les jeux olympiques des gays, où tous les genres seront représentés. Je croyais que les jeux olympiques tout court représentaient déjà tous les genres. Je sais bien où l’on veut en venir : américanisation. L’impérialisme amerloque ne se satisfait pas de l’Iphone™ ou du Coca™. Il nous fait aussi croire à la lutte des communautés, à leur existence légitime, il nous dit une chose : enterrer Voltaire.

ENTERREZ VOLTAIRE

Les Américains aiment les ghettos. Un réac ricain préfèrera que son fils soit homo plutôt que de le voir épouser une noire. Un noir réac aussi, mais inversement, peut-être dans une moindre mesure. La communauté de couleur est supérieure aux autres. Nous n’en sommes pas là. Quoique. Personne ne se bat vraiment aux USA pour que les individus soient reconnus avant tout pour leurs talents et leurs goûts individuels. En cela, la gauche intellectuelle française s’est fait avoir. Et maintient le cap [1]... Elle aussi aime les minorités. Mais elle les soutenait à l’origine parce qu’elles étaient opprimées. Les Américains les aiment parce que chacun chez soi.

Chacun chez soi, c’est un bon business. Du bon marketing. Des sites de rencontre pour ceux qui se ressemblent, des sociétés de jumeaux, des familles d’identiques, la consanguinité à l’horizon, et la phobie cachée sous le respectable et hypocrite respect de l’autre : celui qui, par nature, ne sera jamais comme moi.

Je ne respecte pas les différences.

J’EN AI RIEN À FOUTRE.

J’aime Trilok Gurtu parce que c’est un grand percussionniste. Je me moque bien qu’il soit indien. Il y en a tant. J’aime Fazil Say. Je me moque bien qu’il soit turc.

Je me moque bien.

Si Mozart était vietnamien, ça ne changerait rien.

Si David Guetta était mort, ce serait un grand symbole, un espoir aussi. (Hors-sujet).

Je me moque, mais alors je me moque bien de l’appartenance des gens que je croise. Ce culte des racines me rend fou, irascible, français, universel. Je trouve cela malsain. Insupportable. Je me moque bien des tendances sexuelles des gens. A part les curés pédophiles et les religieux de tous poils (SIC), c’est entre adultes consentants qu’on s’entend. Mais là, des jeux olympiques spécifiques... Je croyais que le mélange donnait de belles aquarelles, mais le mot est tabou. Chacun chez soi.

A l’origine, le rêve de la gauche d’autrefois, c’était que chacun puisse s’épanouir dans ses savoir-faire, son art intime. Dépasser les castes, les classes, les appartenances, pour voir ce que l’homo-sapiens a de mieux à proposer : un bel outil, une sonate, un quartet, de la pâtisserie, que savez-vous faire de bien pour les autres ? Que peut-on donner ? Trois pages de poésie, deux tomates du potager, quelques arbres bien plantés, du vin.

Des choses qui nous dépassent tant aujourd’hui.

Notre richesse était dans nos savoir-faire, dans nos pratiques et dans nos idées. Aujourd’hui, un tatouage pour se sentir moins seul, et le ghetto pour tous.

Sous prétexte d’identité, cette valeur réactionnaire adulée par les ploucs de droite et les psychanalystes, voilà les copies qu’on forme.