Nous sommes partis sous l’orage et nous avons eu peur. Les automobilistes nous dépassaient en criant à cause de leur nature impatiente. Nous avons roulé en prenant des relais c’est bien le seul endroit où je participe à une cause commune : le vélo.
Je roule avec des vieux, des vieux de n’importe quel genre, des prolos, des médecins, des maçons, des instituteurs, des flics de la brigade financière, des étudiants maigres et des amis aussi.
Nous sommes partis sous l’orage qui couvait, qui nous couvait, (...)
Mes élucubrations
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Sous l’orage
12 mai 2017, par Grosse Fatigue -
Lettre ouverte aux beaufs de gauche qui s’abstiendront au second tour pour cause d’Alzheimer confortable
28 avril 2017, par Grosse FatigueVoilà donc Mélenchon, le petit Staline des salons, le Chavez du Sénat. Le voici qui s’y croit car d’autres y crurent… Ses fidèles partisans, ramassis improbable de croyants du socialisme déchu, de tenants des théories complotistes, d’abrutis des chaînes Youtube, de communautaristes de tous poils, j’en passe et des meilleures. Voici donc Mélenchon du haut de son podium, à préférer se taire pensez-vous ! Pensez-vous ? Non, pas eux… Tout est tellement pourri dans le monde de Mélenchon. La preuve : il ne sera (...)
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Tu votes pour qui ? Qui ?
16 avril 2017, par Grosse FatigueLa question classique. Et toi, tu vas voter pour qui ?
Je suis trop vieux pour voter. Je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi les personnes âgées continuent à voter autant : elles devraient avoir compris et puis, elles vont mourir. Ça devrait suffire comme ça. Combien d’années encore va-t-on trimbaler nos convictions ?
Oh j’entends déjà Omar me dire que l’on en a de la chance d’avoir le choix entre la peste et le choléra, la marmelade libérale et l’Etat social. Oui j’en conviens. En ne votant pour (...) -
J’ai eu du mal à quitter les années soixante-dix
16 avril 2017, par Grosse FatigueJ’ai eu du mal à quitter les années soixante-dix. Je crois que j’ai été obligé. C’était en classe de quatrième. Un punk parisien écoutait les Clash. On faisait des expériences sur un œil de bœuf. J’avais un œil de lapin et c’était trop petit.
J’écoutais Pink Floyd à fond tout le temps dans ma chambre mauve.
J’ai eu un mal fou à quitter les années soixante-dix. Elles ne m’ont jamais quitté.
Le petit aujourd’hui me parle du jardin de mon enfance, de mon époque - une donnée très floue pour un enfant - de mon père (...) -
Macron et mon potager, entre autres choses...
3 avril 2017, par Grosse FatigueJe lis sur Facebook™ les commentaires des gens. C’est toujours la même chose, c’est du ressort de l’église et de la croyance. Une copine de droite défend maladroitement Fillon, en racontant ce que les gens de droite parfaitement incultes peuvent raconter. Je l’excuse : elle est médecin. Elle a passé sa jeunesse à regarder des dessins d’anatomie et à apprendre des formules mnémotechniques par cœur. Comment lui en vouloir ? Et si l’on rajoute au menu la naissance dans une famille de droite, que peut-on (...)
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Un programme présidentiel : des excuses
13 mars 2017, par Grosse FatigueUn programme politique.
Moi - oui, « moi » - en matière de programme politique à la présidentielle de la France, mon pays, eh bien : je sais dorénavant ce que je veux. Autant dire qu’aucun des crétins postulants n’a compris ce qui me ferait plaisir, il est donc quasi-certain que j’irais, au second tour, voter pour éviter la peste brune repeinte à la chantilly-bouillabaisse des prolos en pavillons à taux fixes… Non, personne n’a compris ce qui me ferait plaisir pour « la France », ou du moins pour les (...) -
# Trocadéro ou l’indécence en politique
6 mars 2017, par Grosse FatigueJe voulais voir Fillon à la télévision. Je voulais le voir dimanche soir, avec les enfants autour de l’ordinateur car c’est ainsi, je voulais que les mômes puissent me dire mais franchement papa, il est pas gêné celui-là. Mais les enfants ont fini les légumes plus tôt, et l’atmosphère était à la franche rigolade, pour une blague du petit, qui en fait tant.
Alors j’ai regardé Fillon tout seul, et j’ai entendu Fillon nous dire froidement qu’il restait parce qu’il n’était pas coupable légalement, mais juste (...) -
Le relativisme m’a tuer
13 février 2017, par Grosse FatigueEn regardant Marine Le Pen à la télévision, j’ai bien compris qu’ils avaient gagné. Les relativistes. Je les connais depuis les années de fac, quand on débitait du Bourdieu en tranches, quand les déterminismes faisaient cause, quand il n’y avait qu’une explication à tout, et quand il semblait nécessaire de ne rien juger que les restes d’une lutte des classes engloutie par autre chose.
A l’époque, il était assez difficile de comprendre où se situait la gauche intellectuelle. Elle tirait les derniers marrons (...) -
Un couple en forêt
5 février 2017, par Grosse FatigueLe sol était boueux après la tempête, nous roulions à deux en souriant, les dents mouchetées de feuilles en décomposition, c’était presque beau. C’était du moins l’un des versants de l’amitié, le plus simple et le plus serein, rouler en vélo dans des chemins détrempés que l’on connaît tellement bien que l’on sait à l’avance où les nids de poules vont ressurgir, comme à Sedan en quarante, par exemple.
Nous avions fini le tour de nos sujets préférés. Je m’étais auto-congratulé puisque je sais depuis longtemps que (...) -
Mon profil Facebook™
20 janvier 2017, par Grosse FatigueJ’avais créé un profil Facebook™ des fois que. Tout m’y poussait : la fin des emails, les amis qui me disaient d’y aller, des lecteurs qui m’y invitaient, tout semblait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Je savais bien que Mark Zuckerberg avait tout prévu. Quand même, privatiser internet, c’était quelque chose ! Tout ce que les vieux de la vieille avaient pu rêver d’utopies libertaires en ligne, de changement et de partage ! Et lui, lentement mais sûrement, nous proposait sur une seule page le (...)
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