Your Anus : pétition mondiale contre les religions

Vu d’Uranus, la barbarie des croyants doit sembler bien minuscule. Il faudrait que l’on soit capable d’aller vers Uranus - en français de préférence, les Américains évitent cette planète et pour cause - et de regarder la Terre, pour relativiser.

Les croyants en tous genres me fatiguent. Même les plus gentils et les plus inoffensifs. Même les amoureux transis, même ceux qui nous veulent du bien.

Bien sûr, il y a les pires. Samedi matin, on sonne. Au portillon dans la rue, une vieille femme accompagne sa fille elle aussi déjà vieille et comme prématurée. La gamine baragouine (un lieu qu’elle n’a pas le droit de fréquenter, c’est certain) comme elle peut sa question. A défaut de comprendre son charabia et de la laisser finir, je l’interromps : « Vous êtes témoins de Jéhovah ? » La gamine est alors comme soulagée, et sourit. Sa vieille mère - même moule que ma belle-mère, vieille et méchante avant l’âge, aussi sèche à l’extérieur qu’elle ne l’a été à l’intérieur, après avoir coupé l’appendice du mâle l’ayant un jour engrossée - sa vieille mère se réjouit.

Oui !

Voilà. Je ne leur ai pas laissé plus de temps pour débiter leurs conneries. On ne peut même pas réclamer la peine de mort pour ces abrutis, il suffit d’attendre qu’ils aient besoin d’une transfusion sanguine. Ils crèvent alors comme des cons, et toujours trop tard puisqu’ils ont eu, entretemps, la possibilité d’engendrer de pauvres gamins déjà vieux et secs et si tristes qu’ils ne fêtent pas Noël, ni leurs anniversaires, ni rien. La vie est perçue comme une horreur dont il faut se délivrer. Et c’est vrai : leur vie est une horreur dont il faudrait nous délivrer.

J’ai dit à la gamine : « Fuis petite ! Fuis ta mère !!! Va-t-en ! Ne l’écoute pas !!! Fuis fuis fuis ! »

Elles sont parties en courant. J’espère qu’un jour, dans l’une de ces émissions débiles, elle pourra dire qu’elle se souvient d’un type la cinquantaine qui lui aurait ouvert les yeux. J’espère.

Mais vu d’Uranus, mes deux témoins ou nos cent trente morts…. Ça n’est rien. Vu d’Uranus, je crois que l’univers n’a aucun sens, que le silence nous enveloppe et nous conduit simplement à nous réjouir de la beauté du monde. Qu’une vieille bigote ou que huit voyous « radicalisés » nous exterminent pour mieux nous contraindre à ne plus jouir du monde, c’est aussi parce que, à l’origine, il y a la croyance en autre chose. Les croyants, j’en ai vraiment marre. Mais vraiment. Leurs messes à la con, leurs imams et leurs rabbins, ces gens qui vont prier ou qui nous conseillent de le faire, ces accroupis et ces génuflexions, ces curés et ces vergetures, cette soumission à rien, mais vraiment à rien, pitié.

Il faudrait être capable de sortir de la salle, de laisser le film passer, et de retrouver l’humanité comme débarrassée des sermons et de ces inventions, qui nous poussent au pire et nous restreignent du meilleur. Il faudrait simplement se contenter de l’évidence : les faits. Le ciel est vide. Il n’y a aucun dieu, nulle part. Ni ici ni ailleurs. Il n’y a aucune force, ni aucune présence. Il n’y a que du baratin, des coups tordus, des mythologies. James Bond n’existe pas plus que le petit Jesus. Il suffit d’ouvrir les yeux : rien.

Les athées sont comme des chats. Ils vivent en solitaires et n’osent pas le dire. Personne pour dire aux croyants de tous poils d’arrêter de nous emmerder avec leurs religions et leurs histoires à dormir debout. Personne. La plus grande puissance mondiale est pleine de bigots et de religions pathétiques. On n’ose vexer personne, et surtout pas nos gros clients du Golfe, ceux qui pratiquent légalement ce que d’autres réclament en Syrie. C’est que l’on respecte. Pour respecter, on respecte. Et c’est fatigant.

J’aimerais un parti mondial des Athées. Pour faire dans le flonflon, on l’appellerait URANUS. Ça ne voudrait rien dire. Ce serait juste pour prendre de l’altitude. Si quelqu’un veut lancer la campagne, on pourrait commencer par une pétition mondiale pour l’interdiction des religions. Oui, bon, je sais….

Mais ça aurait de la gueule, quand même.