GROSSE FATIGUE cause toujours....

Accueil > Petits ras-le-bol > Les lundis pourris

Les lundis pourris

lundi 6 février 2012, par Grosse Fatigue

Encore un lundi pourri. Je ne sais pas pourquoi les lundis m’inspirent tant de dépit. Ils commencent dès le dimanche soir et ça n’en finit plus. C’est peut-être justement parce que le lundi, il faut commencer. Et je suis à peu près incapable de commencer. J’entame, je bricole. Mais commencer, planifier et même juste envisager la tournure des choses dans l’ordre des choses, ça m’angoisse. Le simple fait que la semaine soit tout à fait immuable me rend fou. Si l’on pouvait parfois mettre un mardi après le mercredi et un mercredi en début de semaine : ça m’arrangerait. Le mercredi est celui de la liberté de penser avec Le Canard Enchaîné. Mais le couple dimanche soir/lundi m’inspire des pensés morbides aussi sûres que les photos actuelles de Kim Wilde qui fût, n’en doutons pas, mon idéal féminin adolescente. Internet finit par tout tuer, même un lundi. Je viens de tomber sur Kim Wilde aujourd’hui. Ainsi donc, on nous avait menti.

Du temps où le lundi ne représentait rien de très important pour moi, car la routine était surtout celle de mon incapacité au sérieux, Kim Wilde était éternelle. Pat Benatar aussi me dira-t-on. J’en conviens. Les voir aujourd’hui, c’est me voir vieillir sans gloire et avancer par le passage obligé des lundis qui me restent à vivre.

J’ai l’impression que le dimanche soir me prévient : les pires catastrophes ne sont pas loin. Il y a quelque chose de cyclique dans mes dimanches soir sombres et mes lundis ratés. Quelque chose de l’enfance ou du mauvais souvenir.