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Coaching, méditation et psychanalyse....

lundi 10 novembre 2014, par Grosse Fatigue

Je vais remettre le dernier disque de Bojan Z. C’est un peu free, mais c’est quand même la grande classe. Je vais le remettre afin de ne plus entendre la radio. Je ne sais pas pourquoi j’écoute encore France-Inter. Mes parents écoutaient RTL et je ne sais pas pourquoi ils écoutaient RTL. Je peux utiliser la télécommande. Mais j’ai l’impression que c’est difficile. C’est absurde. Le poids des habitudes. Je ne sais pas. Ou la vague envie de rester connecté à quelque chose que d’autres auront entendue. Car les autres ne me parlent que de séries télé ou d’émissions du même acabit. Il semblerait que l’acabit fait le moine : mes liens sociaux sont d’autant plus distendus que je ne suis au courant de rien de télévisuel. Avec mes chers collègues, c’est télévisuel. J’ai beau leur dire et leur redire que je n’ai pas de temps à consacrer à la petite lucarne, rien n’y fait. Ils reviennent la bouche en cœur à propos de telle ou telle émission sur l’économie où l’on aurait enfin appris quelque chose. Sincèrement, apprendre quelque chose de nouveau sur l’économie... N’est-ce pas à mourir de rire ?

Toujours est-il que France Inter m’assomme avec psychanalyse, méditation et développement personnel. Il faut aider à mieux vivre. Car ces pauvres gens que nous sommes vont mal à leur nombril. Oui, je sais, c’est bancal, mais il y aurait des gens, des spécialistes, des experts, qui sauraient ce qu’est la souffrance psychologique dans un pays où l’on n’a que rarement faim, du moins quand on a une souffrance psychologique, et ceux-là nous disent qu’il faut avoir une capacité à se "regarder penser". Les pensum sont d’une profondeur évidente. Se comprendre c’est comprendre les autres, aller vers soi, c’est aller vers les autres. C’est proche du sublime. La dernière pelletée sur la lutte des classes, une tombe oubliée. Personne pour dire aux imbéciles qui parlent qu’ils ne font que reprendre les trois franchises de l’americain way of life... Le psychanalyste a beau défendre sa secte contre les deux autres, le fond de commerce de ces franchises commerciales (SIC) est un courant très puissant, aussi vrai que les fast-food et les hypermarchés. Le marché de soi est le nouveau marché porteur à l’heure où l’on ne sait plus rien faire de ses mains, sinon se lamenter. Dans notre manière de devenir américain, il n’y a pas que l’obésité ou les pesticides. Il y a aussi les techniques pour se réparer soi-même, comme Tom Cruise en science-fiction. Aux USA, il y a une technique pour tout. J’en suis revenu. Je préfère les tôles un peu froissées.

Pour ma part, je propose poterie, travail du bois et cuisine, voir montage de Lego™ techniques, potager et désherbage. Il me semble que la seule satisfaction est de créer des choses en dur, pour oublier la mollesse de nos nombrils. Mais je peux me tromper.

Clouer le bec : un acte artisanal formidable. Un marteau. Un gros clou. Et trois candidats idéaux. Coaching, méditation, psychanalyse....

Off.