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Valls a mis le temps

dimanche 7 septembre 2014, par Grosse Fatigue

Manuel Valls est un être ridicule. J’en suis convaincu depuis sa tirade du blanco. Un arriviste, un parvenu, un moins-que-rien, un cul-de-jatte, n’en jetons plus. Valls est une petite ordure qui n’aime pas trop les gens de couleur, entre autres. Mais pire : Valls est un joueur, au sens de Dostoïevski. Chez Valls, tout est à jeter. Né trop tard pour être fasciste dans l’Entre-deux Guerres, il attrapa au vol le premier strapontin pour en faire un plongeoir, le plongeoir de son ascension, allez comprendre, plus dure sera la chute. De même que Fabius pourrait être Juppé, Valls pourrait être n’importe qui d’autre, du centre à l’extrême-droite. Tout est affaire de décor, changer de vie, changer de port.... L’époque le porte.

Les convictions ont fondu au soleil depuis l’été 1972, et je ne sais pas pourquoi.

Valls vient de dévoiler son plan pour 2017, la date importante de l’histoire de France en science-fiction. Car Valls se souvient sans doute de l’ordure suprême, François Mitterrand, et du coup de la droite, un coup facile aux échecs, qui permet toujours au numéro deux de griller le numéro un grâce au numéro trois. Car quoi ? Car on nous fait croire - sondage oblige - que la Marine déborderait d’atouts dès le premier tour, qu’elle serait capable de prendre le pouvoir, et nous voilà le six février trente-quatre ou dans l’Italie des années vingt. Faudra-t-il fuir en Espagne le jour venu, ou tenter le dernier vol aller simple pour New-York la cosmopolite, où nous finirons vendeurs de journaux numériques à la criée et non plus bourgeois-bohême diplômés ? Tu parles Valls, quelle idée d’annoncer dès aujourd’hui la victoire du fascisme ! Mais bien sûr qu’au premier tour, tout est possible. A l’heure où il semble nécessaire d’être sexy, il est évident qu’Hollande ne l’est qu’auprès de quelques pépettes parisiennes plus ou moins presbytes. Mais que Marine passe au second tour, il faudrait que ma vie de tous les jours sente un peu plus le rance, même si j’habite dans le grand ouest, pour m’en convaincre. J’avoue que je ne connais des électeurs du FN qu’à Marseille, et je ne suis pas certain que ceux-là se réjouissent tant que cela. De là à penser que la Marine passe au second tour et gouverne nos barricades, rigolade ! Encore un coup à la Mitterrand. Sarkozy attend exactement la même chose : être second derrière Marine, se faire élire avec les voix de gauche, et retour au spectacle permanent de la pantomine avec escabeau. Youpi.

En quelques mots : ON NOUS MENT.

Dans la logique du spectacle ambiant, il faut déformer l’horreur, en rajouter, raconter n’importe quoi et, surtout : Prédire ! Ah, prédire ! Qui aurait prédit que nos Beurs de la marche du même nom auraient des enfants partis faire la guerre sainte avec des têtes au bout des piques, trente ans plus tôt ? Qui a prévu le SIDA ? Qui a prévu la Chine ? Qui a prévu Internet ? Joël de Rosnay ? Rions en cœur, rions encore. On ne prévoit rien. On peut juste imaginer à coups de probabilités qu’une de ces verrues françaises de la technocratie d’Etat va nous péter à la gueule, de préférence en Alsace car j’habite loin de là, et que les vents contraires sont assez sûrs, même si. Atomkraft ? NEIN DANKE !

Mais j’imagine déjà mon pauvre Valls nous prévenir qu’il aime le nucléaire mais qu’il aime aussi ses victimes, qu’il aime les entrepreneurs ou plutôt les financiers, mais aussi les chômeurs, qu’il aime tout le monde et qu’il pense à nous, et surtout à Marine qu’il annonce en vainqueur, comme une Jeanne d’Arc sans troupe, sans Roi, et sans Anglais en face.

Tout cela est bidon. Totalement bidon. Marine n’a personne, quelques petits étudiants de facs de droit, et les fachos habituels depuis l’Algérie. La sauce n’ira pas jusqu’à déborder, mais les manigances à venir seront savoureuses. Attendons que les villes qu’elle croit tenir finissent ratatinées et sèches, vides, désertes mais propres. Je lui souhaite aussi plein de députés à visage découvert, afin que les aveugles voient, et que les sourds entendent. (Non, pas toi Gilbert Montagné).

No pasarán !

No pasarán.

No pasarán Manuel ! Et si tu pouvais dégager aussi, le pied.