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Vive le pape.
mardi 24 mars 2009, par
De quoi se plaint-on ? Moi, j’adore le pape. J’adore tous les papes. Leurs jolies robes, leurs bijoux, les génuflexions et les églises, la soumission qui suinte par tous les pores démoniaques de la peau sous les tissus souillés par en-dessous, j’adore. Et puis, les paradoxes !
Qui aurait l’idée de demander des conseils dans le domaine du violon à un homme-tronc ? (A moins qu’il ne fût violoniste avant d’en perdre les bras...). Des idées sur la course à pieds à un cul de jatte ? (A moins là aussi que ce ne soit Carl Lewis après un passage du TGV. Mais bon). Qui veut des idées sur l’éducation de la part d’un homme sans enfant ? Sur la sexualité ? (A moins de rechercher des conseils sur la meilleure façon d’assouvir sa pédophilie en toute discrétion, mais ne connaît-on pas la réponse ?). Que dire des rapports entre les hommes et les femmes ? Demandez au pape. N’importe qui d’autre ayant les mêmes réponses que lui passerait pour un fou. Mais habillez les fous en papes, (ou en femme), et c’est l’effet western : les Indiens ne tirent pas sur les fous, ils sont proches de dieu.
Moi, je me verrais bien pape. Pape en déroute, pape d’une église qui ne recrute plus qu’en Afrique : quelle logique ! Procréez les gars ! Un catholique avec le SIDA, même un bébé, c’est toujours mieux que rien du tout ! Ça ne dure pas, ça souffre, mais justement : n’est-on point sur cette terre pour en baver ? Ne défend-on pas la mort, cette miraculeuse, celle qui finira bien par nous égaliser tous un jour ?
Le pape n’aime pas la vie, il nous prépare à la mort : c’est très fort. C’est son métier : qu’on le respecte, merde ! Il nous y prépare très tôt en essayant de noyer les bébés qui auraient survécu. Lui ou un autre. Et si l’on avait écouté tous les papes, on n’en serait pas là. On ne serait pas. Point final.
J’adore le pape et l’église catholique. Sans l’église catholique, sa hiérarchie, ses jolies robes, ses bijoux, ses propriétés, ses (petits) membres (tout rabougris dans leurs slips kangourou) : pas de Lumière, pas de Voltaire, pas d’électricité, pas de péridurale. Une vie de souffrance.
Si toutes les religions du monde pouvaient avoir un pape à leur tête, une hiérarchie par en-dessous et un petit dieu au dessus, on en finirait bien plus vite...