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Le scientifique américain

lundi 7 novembre 2011, par Grosse Fatigue

Ce n’est pas qu’il est scientifique, c’est qu’il est américain. Je lis dans l’excellente revue "BOOKS" le point de vue de l’un de ces soi-disants sur la conscience de soi et le libre-arbitre. Ce soi-disant pense que l’on ne pense pas, que tout est affectif et que la neurobiologie a de l’avenir à tel point qu’il faudra appliquer une sacrée transformation du droit pour faire de nous des animaux mus par notre affect et rien d’autre. La phrase est lourde et correspond au propos du sus-dit scientifique américain. Ça fait cinquante ans qu’on assassine Descartes.

Des scientifiques américains, on en subit tous les jours. C’est toujours un peu "pseudo". Friedman et Chicago, c’était un peu n’importe quoi mais quel succès ! Et ces psy-crétins (SIC) qui voient dans l’hérédité la cause de tout ? Des Américains ! Dans des études célèbres et oh combien biaisées, on nous apprend que de vrais jumeaux séparés à la naissance et observés par la suite ont exactement les mêmes goûts, les mêmes personnalités, les mêmes revenus, la même épouse (une jumelle ?) et la même bagnole. Seul un scientifique américain peut penser aussi mal la nature humaine. Où vont-ils chercher tout ça ? Où trouve-t-on suffisamment de jumeaux homozygotes séparés dès la naissance et élevés loin l’un de l’autre ? Aux Etats-Unis : le pays des stocks de n’importe quoi. Si l’on faisait la même enquête dans un pays civilisé, on aurait sans doute du mal à trouver un échantillon représentatif des vrais jumeaux séparés etc....

Sans compter qu’il suffit d’observer de vrais jumeaux adultes et bien élevés ensemble pour s’apercevoir qu’ils ont rarement la même femme, la même bagnole, le même job, etc.... Mais l’hérédité a du bon chez le scientifique américain : c’est qu’il est, un peu au fond, calviniste sur les bords ou, dans le meilleur des cas, juste un peu luthérien.

Alors pourquoi en parler ?

Parce que la science mondiale parle anglais, qu’elle est stockée aux Etats-Unis, et qu’elle écoute le scientifique américain (même d’origine chinoise) bouche bée. On voit les dégâts dans le domaine économique, on n’imagine guère le pire ailleurs, et pourtant.

Heureusement, il reste la littérature et le jazz.
Quel naïf.