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Pamela a fait du porno

dimanche 6 novembre 2011, par Grosse Fatigue

C’est Roy qui me l’annonce. Elle a fait du porno Pamela. Pas étonnant. Faut la comprendre. L’argent facile quand on est bien foutue et qu’on n’a aucun avenir. Y’a des risques bien sûr, et puis faut aimer avoir les cheveux collés en fin de journée. Mais pas plus dur que de bosser à la chaîne sur du boudin noir chambre froide abattoir, non ?

Roy me troue le cul.

Le porno, c’est la vulgarité des autres. Excusons-moi pour les gros mots.

Il y a d’autres effets pervers pour Pamela. Elle a un père et une mère. Le père a sans doute connu d’autres Pamela nues en double-page quand il était aussi jeune que moi à l’époque où les filles avaient des touffes étouffantes et croyez-moi je sais ce que je dis. Dans mes nuits les plus folles, elle prenaient feu. Des buissons ardents. Surtout les rousses. J’adorais les rousses parce qu’elles étaient rares. Surtout celles qui voulaient bien. Il me semble donc que l’épilation totale est une mesure imposée par des pompiers, une mesure de salut public. J’ai acheté un extincteur depuis, on sait jamais. Si j’avais 17 ans, j’aurais moins peur face à une touffe innocente et imberbe mais j’aurais l’impression de me tromper quand même un peu de fille et donc d’âge. Mais Roy me dit que ça ne fait rien, c’est assez humain quand on n’est pas militaire. Il me dit pense à son père à Paméla. Il a raison. C’est un dommage collatéral des actrices porno, les pères. Surtout ceux qui - il en existe - tombent par hasard la main dans le sac sur une vidéo incriminante. J’en ai froid dans le dos.

Et Roy me dit qu’en vieillissant, ce genre de touffe anesthésiée et comme cultivée de par son absence, oui, ce genre de chose repousse dix, vingt fois plus drue. C’est une aubaine pour la pénurie d’énergie. Si toutes les actrices porno de plus de quarante ans étaient altruistes, en rasant la chose une fois par semaine, elles fourniraient l’équivalent d’une vingtaine de bûches d’un bois dont on se chaufferait bien.

Quand je pense que l’on est 7 milliards d’imbéciles, je pense au potentiel de Pamela.

Justement la voilà, j’ai un mal fou à la regarder dans les yeux. Je vois un poulet en barquette, avec sous le plastique transparent cette peau étrange et déplumée.

La mode, ça va, ça vient.