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Pamela me fait la gueule

vendredi 21 septembre 2012, par Grosse Fatigue

Je n’ai aucune idée de la raison pour laquelle Pamela me fait violemment la gueule, ce que seule une femme en colère sait faire pour nous faire souffrir tant et plus. Quand j’ai couché avec sa mère, elle ne l’a pas su.

Alors ?

Alors merde ?

Roy et Rogan m’ont sans doute trahi depuis qu’ils savent pertinemment que je m’oppose au gaz de schiste, au gaz russe, aux gaz en tous genres et aux flatulences de la société de consommation sur le déclin. Mais que Pamela refuse d’en venir aux mains, elle qui aimait tant la pelote et pas forcément basque, cela m’en bouche un coin.

Tes calembours sont relous papa.

Depuis que je suis télépathe, je dors mal. Je sais bien que Pamela n’est qu’une vision 3D issue d’une console japonaise hackée par le Mossad™. Mais dans quel monde vit-on ? Qu’est-ce qui existe vraiment quand on ne vit ni à Clichy par exemple ou au Brésil ? Le danger n’est-il pas d’y croire ?

Pamela s’affaire à autre chose. Elle roule une pelle à un barbu dans la rue. C’est la mode des femen. Je suis trop vieux pour apprécier, moi qui ne voit dans les tatouages qu’une manière d’être unique pour ceux qui ne le sont pas. Allez, montre tout Pamela, je m’en fous, j’ai digéré. Je digère absolument tout l’étonnement du monde, même si ça suffit quand même un peu, non ? Pamela est tatouée. Elle sait que sa vulgarité me rend fou, cette volonté de montrer la suavité qui fait sa sueur, son goût amer, ses MST transgéniques qui tueraient plus d’un rat en captivité.

Tu deviens fou papa.

La fille au dernier rang, celle qui écoute mon cours sans débrancher son Ipod™ a les yeux étranges des héroïnes de science-fiction quand elles doivent incarner la troisième génération d’humanoïdes. Elle n’a pas encore de vrais sentiments humains. Peut-être que ça viendra. Peut-être pas. Elle m’écoute autrement qu’avec les oreilles et je la trouve tout-à-fait belle. Je ne sais pas trop de quel cours il s’agit ni même s’il est encore temps pour moi d’en être l’enseignant, qu’est-ce que j’en sais ? Il y a des bruits de bottes dans le couloir. On vient sans doute m’arrêter. Des brutes serviles vont en finir avec ma liberté de déconnexion, décontraction, attraction tardive et non-réciproque. Un chat passe à la fenêtre, tout est déréglé.

Trois heures vingt et une au cadran de mon réveil Sony™ sans prise USB intégrée. Trois heures vingt et une. Le monde est calme au-dehors. Normalement, je devrais allumer une clope en robe de chambre mais je suis un non-fumeur invétéré. Je sors mesurer la douceur de la nuit alors qu’octobre n’est pas si loin. IL fait frais. Je vérifie que ma bouche fait de la buée, le thermomètre est donc sous la barre des 13 degrés. Il faudrait que je dorme, il faudrait que je dorme.

Et puis je repense à Carla. Depuis qu’elle n’est plus rien, elle reprend l’hélicoptère-taxi entre Nice et sa villa. Là, à trois heures vingt deux maintenant, je pense à ça. Tout est déréglé.