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Nos préoccupations

samedi 5 janvier 2013, par Grosse Fatigue

D’un côté le mariage gai (SIC), de l’autre les amputations publiques au Mali. D’un côté Depardieu Bardot, de l’autre quatre millions de chômeurs que l’on rejoindra aussi sûr que les aiguilles se collent aux aimants made in China. D’un côté le luxe de l’autre les Roms à tous les carrefours du Paris Chic. Nos préoccupations sont préoccupantes. Un aéroport inutile, des zones pavillonnaires, des abeilles disparues, des viols en Inde, les ventes d’armes de l’Allemagne, la grande manif des cathos.

J’en passe.

Il fait doux en janvier 2013. On ne pouvait pas imaginer une si grande douceur. Ce n’est ni l’automne ni l’hiver. Ce n’est rien, le temps passe. On passera aussi, sans doute à travers tout cela. Les acteurs français ne nous concernent pas. Nous nous battons (?) (Pas moi) (Je déteste la bagarre) - Nous ne nous battons pas. Pour des réformes superficielles. A la vérité, je crois que l’on attend les soldes. C’est terrible d’attendre les soldes. La radio me dit que les cadres emmènent du travail chez eux le soir, que les femmes sont débordées, pardon : la radio n’a pas dit "les cadres". Elle a dit "Les managers".

Et si on les amputait ?

J’ai pris le train pour Paris. C’est chacun pour soi. Chacun son film. Chacun sa discussion à distance. Ça ne change rien. On ne se parlait déjà pas il y a trente ans dans les trains.

J’ai vu la queue pour Dali. Dans la rue, des centaines de personnes commutées. Je sais que je n’ai plus l’âge, mais pas un regard. La robotisation croissante et mise en scène de nos croisements imperceptibles. Orwell, si tu savais !

A la maison, les petits parlent d’eux quand ils seront grands. Aucun ne sait ce qu’il fera quand il sera adulte. "On a bien le temps". Par chance, ils ne me posent aucune question. Moi non plus je ne sais pas ce que je ferais quand je serais adulte. Aucune idée. Le vide. L’amputation.