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Cyber-attaque du moyen-âge

vendredi 10 avril 2015, par Grosse Fatigue

Les fous de dieu ont attaqué une télévision. J’aurais préféré que des hackers un peu anars ferment à jamais les grandes chaînes commerciales dans les principaux pays concernés. Prions : ça viendra peut-être. Après tout, si des fous du nouveau moyen-âge peuvent se permettre d’avoir les moyens d’éteindre une télévision française (j’en ai froid dans le dos), il est sans doute possible que des gentils détruisent ce qui nous a transformés en zombies, nous qui étions si joyeux, du temps où nous dansions. L’époque des flons-flons, de l’accordéon, à Vesoul et à Vierzon. Des gens dans les bars tous les soirs. Comment un acte de guerre, une fois retourné, me fait rêver.

Mais la vraie leçon n’est pas là. Mes gamins me demandent souvent si les méchants sont intelligents. C’est naturel pour un enfant. Les méchants sont forcément moins intelligents que les gentils : c’est leur manière à eux de croire en la justice. Hélas. Leur propre mère a cru bon de partir dans les bras d’un méchant dont il faudra bien un jour que je leur dise à quel point ce con est intelligent. Ce qui n’est pas simple à faire. Il s’agit d’éviter les gros mots, qui trouvent ici leur utilité. Impossible de les remplacer. Certains monstres ne peuvent être représentés que par eux, tant on rêve de leur cracher à la gueule ce qu’ils méritent. Voire plus. Un bon coup de batte de base-ball. Ce ne serait pas si mal.

Non mes enfants, voyez cette cyber-attaque. Oh, je sais, il ne s’agit pas d’être forcément extrêmement brillant quand on est informaticien. J’en connais plein. Ils ont des lubies. Astrologie, soucoupes volantes, que sais-je encore. Mais voilà : une partie de leur cerveau est logique. Et très logique. Disons qu’ils savent faire. Et en informatique, rien d’impossible. D’ici à ce qu’ils bousillent une centrale nucléaire, on aurait l’air fin. Oui, les méchants ont des stratégies, mais souvent, ils vont trop loin. Hitler aurait dû éviter la Russie, ou alors, se concentrer sur Moscou, éviter Stalingrad, voilà : les méchants ont toujours les yeux plus gros que le ventre. Les méchants ont de l’appétit. Ils ne sont pas modestes. Il leur en faut encore plus. Un méchant qui gagnerait toujours serait un méchant qui saurait s’arrêter. Mais les méchants ne savent pas s’arrêter. Voilà pourquoi les gentils gagnent à la fin, même s’ils sont morts, ce qui arrive énormément.

Papa, tu vas gagner toi ?

Euh, non. Je suis trop gentil. Et puis j’ai perdu en fait. Maintenant, il faudrait que je devienne un peu méchant, que j’ai de l’appétit.

Allez papa, fais un effort.

Je vais faire un effort.