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Retour du vulgaire

samedi 20 septembre 2014, par Grosse Fatigue

Voilà le minuscule que l’on mérite. Il bouge les bras, il s’agite. C’est bien normal quand on ne sait rien faire que de brasser de l’air pour que les gens s’intéressent à vous, comme aux moulins de pacotille dans les miniatures hollandaises. Hollande. Ce dernier ne serait bon qu’au goudron et aux plumes, et l’auteur de la phrase n’a sans doute lu que Lucky-Luke™, et encore, ne serait-ce pas là trop de hauteur pour notre calvaire politique ? Du goudron et des plumes.... Est-ce ainsi que l’on parle de politique, quand après quinze ans au pouvoir, il a fallu laisser la place, parce que l’on ne servait à rien qu’à faire de l’audience, et à pistonner ses copains, ses fils ou ses cousins, dans les conseils d’administration d’un Etat qui doit, soit dit en passant, ou qui devrait, je n’en sais rien, rétrécir ?

On a ce que l’on mérite. Le clown qui nous dirigea il y a quelques années est à notre image, le contraire aussi, et celui qui tente de maintenir son cap aujourd’hui, clown de même, mais franchement clown triste, nous le méritons aussi. La France est presque une procession religieuse à l’espagnole ou l’italienne, on se flagelle, on se plaint, on avance vers la mort et les touristes chinois nous regardent en riant, croyant y voir des traditions, ils nous prennent en photo sur les réseaux sociaux, pendant que l’Emir de je ne sais où achète des palaces pour que les putes d’Ukraine ou d’ailleurs je ne sais plus soient au chaud en attendant l’hiver.

Le retour du plus vulgaire des clowns aura sans doute le soutien de Bernadette, la plus hautaine des desséchées, mais pas celui de l’enthousiasme et de l’optimisme, d’une certaine jeunesse, de ceux qui auraient quand même quelque chose de nouveau à faire de par chez nous, comme dépolluer, ralentir, réfléchir, débroussailler et planter des légumes, écouter de la musique classique et du jazz, apprendre à chanter et pourquoi pas à écrire, à lire, à courir, voire à danser mais sans Italienne de pacotille.

Oui : il faut I-NN-O-V-E-R.

Et l’innovation parfois se niche dans les refus, les refus d’aéroport, les refus de barrages, les refus d’un progrès qui nous fait perdre l’équilibre car à trop courir... L’innovation, la vraie, est du côté des dégueunillés, des gueux, des sans... donc de ceux qui réfléchissent autrement que ce pauvre costume cravate d’origine hongroise, ce business-man des marchés du dimanche, qui nous vend le miracle d’une brosse à reluire aussi universelle qu’inutile. Il faut vraiment en finir avec ce clown, quitte à laisser l’autre, le triste sous la pluie, qui perd autant la partie que les femmes à ce qu’on dit, finir son mandat pour voir où tout cela nous mène, sachant que tout cela est avant tout, tel qu’on l’enseigne à l’ENA, un très grand manque d’imagination...

La France a fait mieux par le passé, je ne parle pas du Concorde ni du TGV, la France a fait mieux dans le domaine des idées, et l’hideux et sa princesse de glaive peuvent bien aller combattre pour l’Europe ailleurs que chez nous, il y a sans doute, quelque part, quelqu’un qui ne s’est pas sali chez Khadafi, n’a pas embrassé Poutine sur la bouche, encore moins le second des Bush, il y a forcément.

Non, pas forcément.