GROSSE FATIGUE cause toujours....

Accueil > Grands principes de l’économie > Alerte à la pollution

Alerte à la pollution

vendredi 14 mars 2014, par Grosse Fatigue

Alerte à la pollution dans les grandes villes. Comprenez Paris. Paris se désespère, Paris prospère, Paris 4X4, Paris, oui : Paris. Voilà qu’un nuage stagne sur Paris et pollue les bronches des jeunes enfants. Quelle honte ! Que fait le vent ? On avait déplacé les usines à l’est avant de les fermer définitivement et d’y garder les prolétaires en terre étrangère et Rois de France à Saint-Denis. Voilà que le vent s’en va et que Paris étouffe. Et l’on nous en parle, c’est si important ! On prie juste pour un peu de vent, ou de pluie, pour laver Paris ! S’il vous plaît messieurs-dames, de l’air !

Car on veut continuer à jouir de la quantité de vie, de nos esclaves des banlieues, de nos voies sur berges et de nos touristes ! La pollution est un crachat sur nos cartes postales, un chewing-gum écrasé sur le Pont des Arts ! Ah, Parisien ! Tu me fais rire. Le jour où l’on te cachera que la centrale nucléaire la plus proche a des fuites, et que le vent est d’est, et que tu vas crever, qu’iras-tu donc revendiquer ?

Parisien, mon ami, parisienne, copine : venez donc chez moi, c’est la campagne à deux pas. Non pas que nous soyons encore sauvageons - la sauvagerie est urbaine désormais - non, mais en matière de pollution, vous devriez voir ce que les agriculteurs balancent pour que vous puissiez bouffer votre quintal de Poilâne™... Nos vaches aux tourteaux de soja brésilien, nos cochons dans la merde qu’ils refluent et avalent à nouveau, des fois que des nutriments y subsisteraient. Il faut nourrir Rungis…. Et pour l’air, on a éloigné Roissy loin des vents dominants. J’imagine un changement climatique, un vent d’est sibérien, une arnaque de Poutine : Parisien, tu nous en parlerais longtemps !

Tu pestes contre l’air stagnant en fumant ta clope plus ou moins électronique…. Tu Mac Donald’s™ sans rancune, tu Quick™ à outrance, tu Sushis™ à mort. Que nous importe le thon rouge pourvu que l’on ait la couleur… Tu nous imposes l’élitisme, Parisiens : tu nous font chier. Ah, me v’là parlant la gouaille du péquenaud ! Mais c’est que j’en ai marre de vivre en 1802 ! Tes radios nationales qui font des sauts en province, tes journalistes pestiférés au-delà du périph ! Ta connaissance bien meilleure de Marrakech™ et ta méconnaissance de Chinon, par exemple. Tu peux bien suffoquer tes couilles sèches dans la moiteur d’un fog sans fin, on se passe de tes commentaires et de ta centralité. Tu devrais être le premier à oublier la bagnole que tu sors sur les autoroutes en périodes de pointes pour rejoindre la montagne où tu chies sur des pistes immaculées d’un faux-blanc, d’une fausse neige, où tu remplis des poubelles non-sélectives, et puis tu rentres vite enfermer la même bagnole dans ton parking en sous-sol. Je sais que tu te contentes de tes taxis parisiens. Pendant ce temps, las, je rêve d’une télévision nationale avec siège à Châteauroux : Centre. Je rêve d’une migration massive de TOUS les parisiens à Châteauroux, Centre. Et vice-versa. Et pour toujours. A Châteauroux, Centre, pas de parking souterrain. Un immense aéroport et un atelier de peinture.

Le reste est à inventer.

Que ton air de dédain tranquille stagne tout autant que le nuage atmosphère parisienne.

Atmosphère, atmosphère, oui : une bonne tête d’atmosphère.