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L’argent est un droit. En Grèce ou en Alabama.

mardi 29 novembre 2011, par Grosse Fatigue

Les Américains, quelle bande de cons.

Pas tous, bien sûr. Il y a les jazzmen, et encore, pas tous. Quelques stripteaseuses pas trop plastifiées, mais enfin, pour le reste... Voilà qu’on nous fait la leçon sur ce qui doit être. C’est quelque chose la leçon sur ce qui doit être. On nous dit : voilà ce qui doit être. Voilà comment il faudrait vivre. Ce n’est pas tant la vie qui compte que la vie de l’argent en tant que tel. Car l’argent, ne l’oublions pas, est une marchandise. C’est le sang de la sueur au front si l’on peut dire (non, on ne peut pas me dit mon traducteur coréen). L’argent est une marchandise. Georg Simmel. Philosophie de l’argent. [1] Voilà la conclusion. Il faut donc laisser couler la rivière de l’argent. Et même si la métaphore me laisse un peu sur ma faim, parce que j’ai du mal à savoir à quoi peut servir l’argent si ce n’est à l’échanger contre des trucs à bouffer, il faut bien dire que d’autres y croient. L’argent est, en fait......

Un droit.

L’argent est un droit. Voilà ce que nous disent les Américains. Ah ah ah. Triple A, Ah ah ah ! Et beaucoup n’ont plus le droit d’en avoir. Ils ne le méritent plus. Des pans entiers des Etats-Unis sont en train de pourrir. Personne n’ira voir en Alabama. Ni à Detroit. Quoique, les photos de Detroit sont assez parlantes [2]

Il faut laisser mourir tout ça. Les Américains ne craignent pas les révolutions. Pour faire la révolution, il faut une conscience un peu aigüe de la situation. Rien à craindre au pays d’Halloween. D’ailleurs, ça vaut mieux. Vu le niveau d’armement des ménages, tout cela finirait en carnage. Les vastes espaces pavillonnaires des Etats-Unis seraient repeuplés par les peuples d’Amérique du Sud. On y mangerait mieux. Enfin, peut-être. On y mangerait plus grand chose.

Le mythe de la frontière est leur dernière utopie. Ils imaginent qu’ils peuvent toujours partir là où l’emploi se crée. De Detroit à San Fransisco. Sauf que. Il faut leur dire : partez en Chine.

En France, c’est pareil. Mais au 1/72ème, comme les maquettes de mon enfance. Il reste les restos du cœur. Les petites sœurs des pauvres. Et encore, je n’en suis pas bien sûr. La France restera une destination touristique. Réjouissons-nous.

Réjouissons-nous !

Même les ruines attirent !

Mais au-delà.

Que reste t-il ?