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Trois filles voilées

mardi 1er octobre 2013, par Grosse Fatigue

Elles sont trois n’ont pas vingt ans chacune mais au moins soixante à elle trois tant dans leurs têtes elles sont nées vieilles. Devant la boulangerie artisanale qui fait les derniers vrais flans de la ville, dans cette rue piétonne dont on chasse les prolos réfugiés en banlieue dans les zones commerciales. Elles se confondent presque avec les vieilles pierres, les colombages. Je n’ose leur montrer mon badge de DSK tant elles me font honte. Elles sont entourées d’une cohorte d’autres filles dont on voit le visage mais qui - à coup sûr - partagent leurs convictions en matière de sexualité, en matière politique, en matière de comportement : ce dont elles rêvent, c’est de la mort. La mort de l’âme et la mort des corps, comme depuis tant de temps que les catholiques et les autres s’inculquent entre eux le dégoût de la vie, de nos odeurs intimes et de ces ardeurs (non, pas de "h"), qui nous prennent au printemps ou les soirs de pleine lune ou, dans mon cas, presque tout le temps pardon ma pauvre dame, oui, je suis malade et libre-penseur.

Et puis je viens de lire dans Philosophie Magazine un article sur Diderot qui voit dans l’amour un fond de testicules, un reste en quelque sorte. Quelle clairvoyance ! J’ai soudainement envie de leur montrer mes couilles, de célébrer mon priapisme en chantant qu’on n’a qu’une vie putain !

Elles ont leurs petits foulards de scout™ et leurs slips en coton aux fonds secs et poussiéreux, dans des buissons dont les ardeurs (sans "H") ne viendront qu’en cas de camp estival dans les maquis du midi, des fois qu’un type y foute le feu. Le feu, c’est toujours foutre. Le pire, c’est qu’elle veulent convaincre au lieu de se cacher, tant elles voient dans la concupiscence des syllabes poussant au vice.

Sont-elles affublées sans le savoir d’un problème hormonal qui les pousserait à n’accepter la pénétration qu’à la veille de l’ovulation et au lendemain du mariage ? Ou bien leurs bons pères les ont-ils dégoûtées à jamais de la bite libératrice et tendue comme les arcs dans Rahan™ ? C’est bien probable.

Oh oui.

C’est possible. Tout est possible. Elles imaginent leurs vies sans pouvoir imaginer, et voient dans la générosité la plus grande des qualités elles qui n’ont rien à donner, si ce n’est cette friperie du cœur et ce mensonge perpétuel dont seule l’étroitesse de leurs culs ne compense rien. Vous parlez de largesses, elles promènent en largeur des derrières insensés dont il ne viendrait à personne de sonder les profondeurs : rien. C’est pas Vulcania™ ici mon pauv’monsieur !

Elles n’adorent qu’un homme, un rabbin mort il y a plus de deux mille ans, qui, si jamais il venait à revenir (Rêver un peu), effraierait tant leurs parents qu’ils iraient jusqu’à le brûler en place publique. Heureusement, le risque est infinitésimal.... Tout comme celui d’un vent nouveau qui aérerait pour toujours leurs jupes trop lourdes et leurs collants de laine.

Et puis le pire : d’autres leur ressemblent par l’uniforme et, bien qu’elles se détestent les unes les autres - c’est leur vocation - plus personne ne viendrait à en rire.