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J’écoute France-Culture

jeudi 1er août 2013, par Grosse Fatigue

Quand ma médiocrité l’emporte, j’écoute France-Culture. Je sais, c’est dur. C’est comme aller au musée quand il fait beau à Paris et que les paysages des soutien-gorges s’ouvrent, comme les grands cols à la fonte des neiges. J’aime les paysages. J’aime l’action. J’aime mes mains, mes pieds. J’aime l’idée de faire quelque chose.

Voilà ce que je rumine en écoutant Onfray qui parle de Nietszche récupéré par la gauche.

J’aime bien Onfray. Je pense que ce type ne sait tellement rien faire qu’il ne peut que lire et parler. C’est d’une certaine manière admirable. J’aimerais être Onfray bien qu’il m’effraie un peu par l’inutile. J’écoute Onfray citer Foucault, Marx, Freud. Et j’ai l’impression que tout cela ne me sert à rien aujourd’hui.

Aujourd’hui, il fait beau. Il faut que je parle à mon fils du sens de la vie. Il faut que je désherbe le potager.

Nietzsche aurait dit tout et son contraire. Il est lu par les Nazis et par les Anarchistes. A la manière d’un discours religieux, on y puise ce que l’on veut. Tout fait sens, tout est polysémique. Il est repris par la gauche intellectuelle. L’extrême-droite lui tisse des lauriers. J’aimerais dire moi aussi n’importe quoi.

Mais là, j’ai envie de faire du vélo. Traverser des rivières et regarder les Chevesnes résister au temps. Ces bestioles sont pleines d’arêtes.

Il y a le problème de la révolution. Du prolétariat. Nietzsche ne croit pas à l’inconscient freudien. C’est une bonne chose.
Il faut que j’aille acheter du pain.

Tout cela ne m’aide pas. Je repense aux maîtres de conf. jeanfoutre à la fac. Ils étaient si français. Si barbant. Ils fumaient trop. Ils n’avaient pas cette vitalité. Ils lisaient assis. Il ne faut pas lire assis. Il faut partir.

En disant ça, ils me diront que je suis fasciste. L’action, c’est fasciste.

Mais là, il faut que je désherbe le jardin. La philosophie ne me sert à rien.